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Simulons une vente aux enchères. La salle est pleine. C’est parti ! Sur l’estrade, il est debout, devant son pupitre. Le commissaire-priseur mène la danse et anime la vente. Mobilier de bureau, de salon, de cuisine, tout y passe. Montre, collier, bijoux, gravures, tableaux, tous se signalent. Les acheteurs. Tantôt laissant franchir le pas des enchères, tantôt faisant le « jump ». Les prix flambent ! A qui mieux mieux, c’est le jeu ! Pendant la vente, chacun scrute son voisin. Un réflexe : la rapidité ; un incontournable : le chéquier. On entend ici « adjugé », là-bas « vendu ». Les adjudicataires sont parfois les mêmes, parfois différents, mais ça n’arrête pas tant que les lots ne s’épuisent pas. Dans le catalogue consulté en amont, avec photos, descriptions et estimations, ils ont eu l’occasion de repérer leurs portions.   

C’est bientôt la fin, lorsque le commissaire-priseur présente le dernier lot, en bas de liste. « Droit d’aînesse bien encadré […] si personne n’en veut, je le retire ! » Court moment de silence, et ensuite : « retiré, zéro ! » Le commissaire-priseur accompagne ces deux mots d’un coup de marteau. Avez-vous entendu le prix proposé ? Moi non ! J’étais concentrée sur la nature du lot. 

Généralement du fait des amateurs, le prix estimatif peut être multiplié par cinquante et donner finalement au lot plus de valeur qu’il n’en faut. Mais là, tout d’un coup, je ne vois personne lever la main ni brandir son « paddle ». J’entends plutôt des murmures. On se pose la question de savoir combien ça vaut. Ouf ! Je n’avais donc pas à accuser mon « inattention » ni à vous poser la question. La vérité c’est qu’aucune estimation n’a pu être faite. Aveu du commissaire-priseur. 

Impossible de faire passer cette vente, même pas en promotion. Ce n’est ni de l’art classique, ni de l’art plastique, ni moderne ni contemporain. C’est de l’art divin. A voir l’expression sur leurs visages, les acheteurs l’ont bien compris. Ce lot, personne ne peut l’acquérir et être en mesure de s’en servir s’il ne lui est pas directement octroyé par son auteur. Voyez-vous où je veux en venir ? Tout ceci pour dire que le droit d’aînesse ne s’achète pas. C’est une responsabilité et une valeur qui n’a pas de prix. Il se mérite et il faut en être digne pour en faire un usage légitime. 
 

Alors, au lieu d’essayer des tractations conscientes ou inconscientes à la Jacob et Esaü ; au lieu de justifier votre « coup fraternel » autant que l’on justifie parfois maladroitement des « coups d’Etats » non justifiables ; au lieu de chercher - en raison de votre statut social qui vous monte à la tête - à occuper une place qui n’est pas la vôtre, gardez vos billets, ors et diamants et faites plutôt preuve d’humilité et de reconnaissance. Sachez respecter et aimer vos aînés qui vous ont donné la priorité afin que vous puissiez acquérir non seulement ces lots terrestres, mais plus encore des trésors là-haut. Des premiers, il ne sert à rien de se vanter puisqu’ils disparaissent. Mais les seconds, eux, sont éternels. Et s’ils deviennent plus importants et plus respectables à nos yeux, le droit d’aînesse le sera aussi systématiquement.  

Tague ton aîné et dis-lui « Merci », si tu penses qu’il mérite bien plus qu’un Grand « Merci ».

A Vichy (Lintime 😉), moi je dis « Grand Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii » !

Clap ou clac !

Feel Maria 
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C’est une image qui m’a inspiré ce texte. Je l’ai aperçue sur une page. Je suis d’abord passée, avant de faire marche arrière pour la regarder à nouveau. Je n’ai pas eu le temps de faire une capture d’écran, mais je peux vous décrire ce que j’ai vu ici. Un enfant assis sur un trône de roi, les bras étendus sur les deux accoudoirs, le dos magistralement plaqué au dossier, les pieds suspendus, dépassant à peine l’assise, et laissant entrevoir l’entretoise et les pieds du trône. Le trône est si élevé. Il faut baisser le regard pour voir deux personnages, très costauds, une femme et un homme, allongés à même le sol, prosternés devant le petit garçon. A ce petit être qui a le visage froncé, les mains crispées, le regard perçant, la voix prête à gronder, ils font allégeance, têtes courbées. 

Sur la caricature, une phrase. Une seule. « Chéri, tu sais qu’il ne faut pas le contrarier… ». Un truc de ce genre. Malheureusement, je n’ai pas mémorisé la phrase dans son exactitude. Du coup, en même temps que je saisis ces mots, je cherche désespérément à retrouver cette image caricature sur Google, mais en vain. J’ai tout tapé sur clavier Azerty de mon PC. « Enfant sur un trône et parents allongés au sol », « garçon sur un trône de roi et parents prosternés », « petit enfant roi et parents soumis ». J’ai essayé toutes les combinaisons possibles avec mes mots clés, y compris mon titre. Rien ! Google ne peut pas rentrer dans ma tête pour savoir exactement ce que je recherche. 


Le navigateur me propose des images dans l’idée, mais j’insiste sur cette caricature que je ne retrouve pas, parce qu’elle est si parlante. Et cette phrase…revenons-en ! On va faire avec ce que j’ai retenu. En fait, la bulle de conversation dans laquelle elle (la phrase) se trouve est placée du côté de la bouche de la femme dont le visage, incliné depuis le sol, fait face à celui de l’homme. C’est donc une maman qui parle. Le « Chéri » qui doit savoir c’est son époux. Le « il » qu’il ne faut pas contrarier, c’est leur fils. 

Voilà la scène ! Avec mes mots on peut faire une photo identique à cette caricature cynique. 
Je ne sais pas si le papa avait l’intention de parler ou s’il a parlé avant que la caricature ne se fasse. Je sais seulement que les deux parents, dans une posture de soumission, inclinent leurs têtes devant l’enfant qui est venu au monde dans leurs bras. Un enfant qu’il a fallu pousser pour faire apparaître sur la terre des vivants. Un enfant qu’il faut vraisemblablement doucher, vêtir et nourrir encore tellement il est petit. Mais que veut-on ? La royauté n’attend pas l’âge dit-on. Juste une question : de quel royauté parle-t-on ?  Je vous laisse répondre.


Moi je dis attention au monde d’aujourd’hui. Attention à l’éducation à la télénovelas. Un parent esclave d’un enfant roi, c’est destructeur pour les deux. Parfois, on refuse d’ouvrir les yeux à temps, mais après le temps, la réalité nous rattrape brutalement. Celui qui se montre doux mais ferme quand il faut passe parfois pour le méchant, quand celui qui se montre laxiste et léger en tout passe très souvent pour le gentil. Celle qui sait dire oui et non quand il faut passe parfois pour la démodée, quand celle qui ne sait dire que oui et oui en toute chose passe très souvent pour la branchée. 

Moi je dis attention au monde d’aujourd’hui. Dieu savait pourquoi la recommandation « enfants obéissez à vos parents… et parents n’irritez pas vos enfants », et pas l’inverse. Le papa ou la maman 2.0 ça se payera très cher demain. Les soi-disant « méchant » et « gentil » changeront vite de camp. 

La bonne éducation a besoin de sagesse. 

La sagesse qui instruit l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; qui n’épargne pas la correction en cas de nécessité, mais qui félicite quand il faut ; qui ne livre pas l’enfant à lui-même, mais ne l’irrite pas non plus ; qui ne dénigre pas, ne décourage pas mais au contraire valorise, soutient et accompagne. Cette sagesse garantit l’avenir jusque dans l’éternité. Une sagesse qui fait de l’enfant non pas le roi ou l’esclave, mais l’élève. Du parent non pas l’esclave ou le roi, mais l’instituteur dont la mission est de bâtir un véritable prince ou une vraie princesse au service des autres. 

A chacun sa place ! 

Clap ou clac !

Feel Maria 

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 Loïc, c’est un vieil ami qui m’a appris à jouer au solitaire à minuit. Je le cite, parce qu’il a participé, il y a deux mois, à la 2ème édition d’un "jeune" concours au Cameroun appelé Procès Simulé. Edition placée cette fois-ci, sous le thème du « déguerpissement ». Etèki a alors eu le plaisir de remettre le prix du mérite au numéro 2 de la compétition qui a convaincu le jury de la pertinence de son plaidoyer en défaveur des familles déguerpies. Bien évidemment, des familles fictives dans une localité fictive d’un pays fictif. Le déguerpissement en question est fictif comme tout le reste. Procès Simulé, c’est juste un exercice pour aider les étudiants en droit à allier théorie et pratique. 
 
Loïc est comme Ludovic qui est comme Fabrice. Le premier à l’Ouest, le deuxième dans le Littoral et le troisième au Nord-Ouest. Tous les trois « amis » de longue date, bien avant de devenir pairs après les « amphis ». Oui… de longue date ! Assez loin en tout cas dans mes souvenirs qui me reviennent à force d’écrire. Je revois leurs photos d’étudiants et l’époque me paraît bien ancienne quand la caméra se braque aujourd’hui sur eux, en tant qu’hommes de droit, devant appliquer « la loi ». Pas toujours facile dans la vraie vie où les procès s’enchaînent au rythme des chaînes de laines qui s’entremêlent. 

En privé, rien n’a changé. Je vous souhaite en passant d’avoir des Fabrice, Loïc, Ludovic comme amis. Mais en public, il faut juger. L’enjeu, c’est de juger juste. Le décor de la Cour impressionne. L’accusé et la défense mettent la pression. Les avocats assaisonnent. Les témoins et les preuves conditionnent. Le public frissonne. Et à la fin, le verdict raisonne. Mais qui jubile ? Le vrai coupable ou la fausse victime ? Le faux innocent ou la vraie victime ? 

La loi, c’est un couteau à double tranchants et certainement pas un jouet pour enfants. Elle rend le temps triste, de sa couleur jaune-rougeâtre un peu bizarre et subite en pleine journée, pour celui qui se sait innocent mais que toutes les preuves finissent par condamner en fin de soirée. Elle rend le temps gris, dans sa représentation la plus sombre avant la pluie, pour celui qui se sait victime, mais dont les bourreaux finissent pas échapper aux barreaux. 
 
Trancher avec la loi, ne va pas toujours de soi. Il faut « sciencer », questionner, analyser, et « sciencer » encore. Pour ne pas déclarer l’innocent coupable et le coupable innocent, il faut viser juste. 
 
Dans le réel, les vrais juges le savent. Dans le fictif, les faux l’ignorent. Les vrais travaillent pour la justice, les faux pour l’audience. Les vrais sont dans des tribunaux, les faux sur les médias sociaux. On les découvre de plus en plus à la sortie de chaque nouvelle affaire, scandale, dossier. Champions des épilogues sans enquête ni fondement, ils sont Youtubeurs, influenceurs, facebookeurs, whatsappeurs, devenus juges usurpateurs. Dans leurs tribunaux sociomédiatiques, les verdicts tombent assez vite, avant même que les procès ne commencent. Ils sont juges et parties, et incitent le public à détruire des vies. Quand ce n’est pas sur leurs « murs », c’est dans la rue. 

On m’a raconté l’histoire d’un homme, décédé pour avoir essayé de calmer son bébé dans son véhicule. La foule a pensé que la petite se faisait enlever, au moment où les crimes rituels faisaient la Une, cette année-là, dans ce pays-là. La vindicte populaire a tranché, en enlevant à cet enfant son papa bien aimé. A défaut de ne pas avoir la certitude de la vérité, n’est-il pas permis de douter ? Et si le doute est permis, pourquoi ne pas questionner ? Il aurait suffi de traîner injustement cet homme devant un représentant de la loi pour que le droit lui rende aisément justice. A la place, on lui a ôté la vie. 
 
C’est vrai, la plupart du temps, la justice judiciaire est lente. Souvent, la justice judiciaire se trompe. Mais toujours, la justice judiciaire est préférable à la vindicte populaire. Ça explique la mention spéciale aux juges dans le livre le plus vendu au monde de tous les temps. Googlelisez, vous verrez !
 
Moi, je dis « bon courage » aux vrais et honnêtes juges. Au moins ils ont un modèle : le Juge suprême de la Cour éternelle. A force de l’imiter, l’innocent sera consolé et le coupable corrigé. Pour ça, la société peut déjà compter sur Ludovic, Fabrice et Loïc. Eux et beaucoup d’autres, font de leur mieux pour que la justice ne soit pas une utopie.
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria
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Maxime est coach en style vestimentaire. Marine, en communication. Colantin est coach en cuisine diététique. Corine en vie. Corine, c’est celle qui m’épate le plus. Elle est coach de vie. 

Le petit Matt est abonné à toutes ces pages
, en plus de celles de Julien, Fabienne, Mathias, Bidias, et j’en passe. Assidûment, il consacre à chacun(e) de ses coach au moins 30 minutes par jour de chaque semaine de ses mois. Mais ça se voit qu’il a une préférence pour Corine. Je ne suis donc pas la seule qu’elle épate. Vous-même ! Corine est coach de vie et en plus coach en développement personnel. Elle cumule donc deux fonctions. Corine a seulement 30 ans, et pourtant elle sait tout de la vie. 

Matt a besoin d’elle pour savoir quand le soleil va se lever et quand il va se coucher. Il a besoin d’elle pour changer de pied, lorsqu’il se lève du mauvais. Elle, peut le mettre du bon. Matt a besoin d’elle pour savoir quand il doit inspirer et expirer. Pour le choix de ses couleurs et goûts, il a besoin d’elle, autant qu’il en a besoin pour identifier ses besoins les plus profonds. Corine lit dans son cœur. Elle sait exactement ce qu’il traverse. En fait, elle sait exactement ce que tous ses élèves traversent, et à tout moment, elle a réponse à tout. Qu'il s'agisse de ce dont elle a personnellement l’expérience ou de ce dont elle n’a pas, peu importe le contexte socio-culturel, environnemental, émotionnel, personnel.


Bah oui !! C’est pour ça qu’elle est coach de vie. Elle a fait des études de vie et en est sortie professeur agrégé, sans jamais avoir passé un diplôme ni avoir chauffé les bancs. Normal donc que Matt passe tout son temps à l’écouter. Parfois, toutes les heures de sa journée et de sa soirée, après avoir parcouru les nombreuses vidéos et pages des autres. 

Le fil d’actualité de Corine ne tarit jamais. Les notifications pleuvent sur le téléphone du garçon. Alors, pour les évacuer, en classe comme à la maison, Matt n’en a que pour sa coach de vie. Elle, qui a toujours des modules à lui enseigner et qu’il doit valider. 

Matt est devenu addict, et le voilà, qui, face à son écran, s’éloigne petit à petit de sa vie. Matt vit tellement avec sa coach de vie, qu’il n’a pas le temps de vivre la vie que lui enseigne sa coach de vie. Et lorsqu’il veut mettre en pratique tout ce qu’elle lui a appris, il se bute à un truisme : les conseils de Corine ne peuvent pas toujours s’appliquer à toutes ses situations. En fait, c’est le tiercé. Comme à jouer pile ou face avec une photo. Un coup ça passe, un coup ça casse. Et parfois, ça vire à la « cata ». 
Pourquoi ? Se demande Matt. 

La réponse me paraît évidente : Corine n’est pas sa créatrice. D’ailleurs, elle ne le connaît même pas. En réalité, il se connaît beaucoup mieux que n’importe qui et beaucoup moins que son véritable créateur. Alors, pourquoi recourir à Corine, derrière un écran, qu’il ne verra probablement jamais ? Ça semble peut-être plus facile pour ne pas être jugé, mais ça me semble davantage complexe pour être écouté, compris, conseillé et accompagné. 


Corine ne fait que dire ce qu’elle pense de la vie. Mais sa pensée est-elle et doit-elle être comprise comme universelle par un gamin de 13 ans ? A vrai dire, Matt n’a pas besoin que d’être conseillé sur la vie, mais surtout accompagné dans sa vie. Et pourtant, pour être accompagné, il faut être connu et connaître, aimé et être aimé, écouter et être écouté, pleurer et rire, avec en face l’être qui peut sentir nos émotions venir et les ressentir avec nous […]. Chez Corine, Matt a l’illusion de cela. Mais le pauvre petit garçon ne sait pas que pour de vrai, il y a quelqu’un tout près, qui peut lui donner bien plus que ce que Corine, à l’autre bout de la planète, ne pourra jamais lui offrir. 

Non pas que Corine soit inutile, non ! Elle a le mérite d'apporter une aide parfois utile, tant ce qu'elle dit peut aider à créer un déclic. Mais toujours est-il que cette aide a ses limites, pour celui qui cherche le vrai sens de sa vie. Non pas que Corine soit inutile, non ! Elle est juste trois fois "incomplète" parce que "humaine" et "imparfaite". Comme nous tous d'ailleurs. 

C’est lui, Dieu, créateur de la vie, le vrai coach de vie. Lui, il est complet et parfait. Lui, sait tout de la vie, de ta vie Matt. Que tu aies 10, 30, 50 ans ou plus, ici, et devant lui, tu es Matt. Économise tes mégas, parle lui avec ton cœur. Il est là !
 
Clap ou clac
!

Feel Maria
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Ça y est ! J’avais promis de revenir un de ces quatre sur les « statuteurs pro ». Nous y voilà. Bon… c’est un néologisme, donc n’allez surtout pas taper ça sur Google pour chercher la signification. Je m’en vais moi-même vous la donner. Je définis les « statuteurs pro » comme des professionnels en statuts sur WhatsApp. Aussi simple que ça. Oui, ça tient ! Je m'explique : la plupart des personnes qui constituent mon répertoire, mettent des statuts sur WhatsApp. Cependant, cette définition ne les concerne pas toutes. Elle concerne surtout celles qui en mettent en longueur de journée. Calculons ! Nous savons que le temps moyen de travail est de huit heures par jour, sans compter les « heures sup ». 
 
Mais combien de personnes passent aujourd’hui plus de huit heures à « statuter » ? Elles prennent dans leur temps de mise en forme au réveil, dans leur temps de méditation, dans leur temps de route, dans leur temps de travail, dans leur temps de pause, dans leur temps de repas, dans leur temps de devoirs, dans leur temps de sommeil, dans leur temps de tout, et ça fait beaucoup si ce n’est énormément de temps. Voilà les « statuteurs pro ». Et je ne parle pas de ceux qui utilisent cet outil pour gagner leurs vies. Ça, c’est autre chose. Je parle de ceux qui l’utilisent pour raconter leurs vies.   
 
Merci de nous dire quand vous mangez, quand vous sortez, où vous allez, comment vous localiser, sur quoi vous dormez, qui vous fréquentez, quand vous êtes malade, quand vous guérissez, quand vous êtes triste ou fatigué, quand vous êtes content ou mécontent. C’est très intéressant. Et je sais déjà ce que vous allez répondre à ceux que vous appelez souvent les « matures » (les « non statuteurs », Ndlr) : « Personne ne vous demande de regarder ». Belle réponse ! C’est tout à fait vrai. Et je pense qu’ils ne peuvent pas s’en plaindre. D’ailleurs, ça ne s’adresse pas toujours à eux, ces statuts. 
 
 
Il y a en effet ce qu’on appelle les « statuts visés ». Tiens donc ! Les statuts WhatsApp sont devenus des flèches. C’est avec ça qu’on vise ses adversaires. Et quel adversaire ? Celui qui a brisé un cœur ; celle qui s’est éloignée de toi ; celui qui n’a pas apprécié ta tenue de classe ; celle qui a comméré derrière toi ; celui qui n’a pas pris de tes nouvelles depuis parce qu'il était occupé ; celle qui serait à l’origine de ton échec ou jaloux de ta réussite. Beaucoup d’adversaires que l’on créé, que l’on s’invente et auxquels l’on envoie des flèches en longueur de journée. Enfantillage ! Et le plus triste c’est que les visés échappent souvent aux flèches parce qu’ils finissent par bloquer leurs lanceurs. Clairvoyance !
 
Cela étant, il y a aussi des adversaires qui entrent en bataille. Statut contre statut, flèche contre flèche. Capture contre capture. Mot contre mot. A l’écran, ça affiche « je m’en fous », « je vis ma vie », « rien ne m’atteint », « je suis passé à autre chose », « désormais c’est moi et moi seul » ; mais derrière, des larmes coulent, des cœurs saignent, des sourires disparaissent, des cris font voler des verres, des plats vont à la poubelle. Les émoticônes d’indifférence appelleraient bien à l’attention.
 
Sérieux ! A quoi bon les « statuts visés » ? C’est une souffrance et une perte de temps, que celui qui se sent blessé pourrait s’épargner s’il engageait une conversation civilisée et privée avec celui à qui il aurait quelque chose à reprocher. Et en le faisant, il se rendrait peut-être compte qu’il n’a pas tout à fait raison, qu’il n’a pas tout compris et qu’il mériterait lui aussi des flèches. 
 

Dans tout cela, nous dépensons une énergie considérable, et les faux adversaires finissent par nous distraire du vrai : l’ennemi de nos âmes. Si nous savions combien il est rusé et dangereux, nous comprendrions que c’est un mauvais jeu qui l’arrange, qu’il alimente et dont il se réjouit pour notre seule perte.
 
Il ne s’agit donc pas de matures ou d’immatures. C’est une question de vérité et de bon sens. Le livre des proverbes dit ceci : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent ». Il dit encore : « L'insensé même, quand il se tait, passe pour sage ; Celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent ». Evitez donc de tout lancer comme flèche visée. Parce que si vous vous rendez compte que vous vous êtes trompé et que vous regrettez, le visé aura déjà peut-être « screenshoté » vos statuts et mots, comme une photo gravée que vous aurez peut-être du mal à effacer de sa mémoire.
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria

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Il est beau, il est blanc, et il virevolte. Ses va et vient me donnent le tournis, mais il est rigolo, il est charmant, et désinvolte. Que cherche-t-il à tourner en rond comme ça, aussi haut, tout près de la naine jaune ? Va savoir ! De toute évidence, il est en forme. J’imagine qu’il a déjà déjeuner. Où et quoi ? En tout cas, ça devait être délicieux pour que sa voix tonne autant. Ses jabotements sont saccadés. J’ai beau tendre l’oreille, mais je n’y comprends rien. Ses amis, probablement tout. Normal ! Je ne parle pas la langue, eux si. Et les voilà qui se mettent à piailler, tous en même temps. Que peuvent-ils bien se raconter ? Leur soirée d’hier, arrosée par un bon dîner dans le jardin des prés ? Ça à tout l’air. J’aimerais tant m’incruster, question de discuter, mais hélas je suis tenue à l’écart. Alors je me contente de les regarder.
 
En a-t-il eu marre ou l’heure est venue pour lui de vaquer à ses occupations ? Ce qui est clair c’est qu’il s’éloigne. Waouh ! Qu’il est vraiment beau et blanc ce bel oiseau qui déploie ses ailes là-haut. Je l’admire, au fur et à mesure qu’il échappe à ma vue. C’est peut-être un long voyage qu’il entreprend et avant lequel il voulait dire au revoir à sa bande. Il reviendra peut-être, mais son éloignement me fait penser à ceux et celles qui partent pour un temps qui nous échappe. Parfois court, parfois long. 
 
Je pense surtout aux familles, amis, proches, connaissances, inconnus, qui en ce moment, sont dans la peine que cause l’éloignement – pour une raison ou une autre – d’un être cher. Ils ne peuvent ni le voir, ni l’entendre. Juste le souvenir de son départ, des photos, et cette question : va-t-il revenir ou pas ? 
 
 
En effet,
Certains vont en guerre et reviennent, d’autres pas.
Certains vont à l’hôpital et reviennent, d’autres pas.
Certains vont en aventure et reviennent, d’autres pas. 
Certains vont en balade et reviennent, d’autres pas.
 
Je pense à lui, à elle, à eux qui ne sont pas revenus. Je pense […].
 
Et puis, j’arrête de penser, pour nous réveiller. Oui, pour ceux qui ne reviennent pas, c’est quand même dommage parfois ces aurevoirs pompeux auxquels nous participons volontairement quand on n’a pas voulu porter assistance à celui ou celle qui en avait besoin, alors qu’on le pouvait. Loin de moi l’idée de nous blâmer, mais au contraire de nous encourager à honorer les vivants comme il se doit. 
 
Ne laissez personne à l’écart comme ces oiseaux l’ont fait avec moi. Ils n’auraient pas pu faire autrement, et ça je le comprends. Mais vous, si. Si vous savez ce qui est bien, faites-le. Déployez vos cœurs, comme l’oiseau déploie ses ailes en toute liberté, pour secourir celui qui est vraiment dans le besoin. Je dis bien : "vraiment dans le besoin". Comment savoir, quand le faux se déguise de plus en plus en vrai et que celui qui veut aider peut finalement être pris au piège ? Comment ne pas être dupe, mais aussi comment ne pas devenir insensible ? Je n’ai pas de formule miracle. Juste la sagesse. Et je l’ai déjà dit : « la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse ». Elle te prescrira d’écouter les plus âgés, de chercher la bonne information, de prendre garde à l’endroit où tu mets ton pied, de ne pas agir sans réfléchir, de ne pas condamner sans preuve, de ne pas cautionner le mal, de savoir à qui tu tends la main, de ne rien faire sans Dieu. D’être bienveillant, mais éveillé et vigilant surtout avec les inconnus.
 



Dans le monde pourri d’aujourd’hui, et aux enfants encore plus, c’est impératif de rappeler cette recommandation : « Ne pas parler ni donner la main à un inconnu ». Mais aussi, leur montrer comment tendre la main à son prochain et davantage aux siens, de sorte qu’en grandissant ils sachent faire la différence entre les deux, des deux : la prudence et la confiance ; la confiance et la méfiance.
 
Et toi, sais-tu faire cette différence ? Es-tu prompt à tendre la main à ton frère, ta sœur, ta mère, ton père, ta tante, ton neveu, ton ami(e), dans le besoin, ou à leur tourner le dos ? Contrairement à d’autres qui « étaient » et qui ne demanderaient qu’à « être », eux ils vont et viennent. Rien ne t’empêche donc de leur faire du bien. Et là où tu hésites, à raison peut-être, demande conseil avec l'intention d'agir. La sagesse te guidera. 
 
Clap ou clac !  
 
Feel Maria
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