Info & Collabo, coincés entre les deux !

- février 24, 2022


Elle s’enfonce. Personne ne lui a dit que c’était aussi froid. La mer, ce n’est pas ce qui lui a été vendu. Et pourtant elle est là, elle s’enfonce.
 
Il s’enterre. Il ne savait pas que c’était aussi chaud. Le désert, ce n’est pas ce pourquoi il a payé. Et pourtant il est là, il s’enterre.
 
Elle et lui s’y plaisent, ils sont à l’aise. Entre le chaud et le froid, ils ont le choix. Les airs, c’est ce qu’ils ont négociés. Et ils sont là, ils s’y plaisent. 
 
Trois profils de migrants irréguliers, trois voies irrégulières et pourtant régulières, un objectif : migrer. Arrêt ! Ça, ce sont les clichés ! Sans questionner l’info et les collabo, les clichés se focalisent sur les migrants. Mais migrant d’où, migrant pourquoi, migrant comment, migrant pour où ? Oublier ça, c’est passer à côté d’une problématique très complexe portant sur la migration irrégulière. C’est juger sans comprendre et acquitter sans discerner.
 
Un soir, un de mes voisins de jeunesse a pris la route. La nouvelle s’est répandue dans tout le quartier quelques jours après. Sans plus de détails, c’était troublant dans un quartier où tout le monde ou presque, vit dans la barrière. De vraies infos sur son départ, ses amis proches n’en avaient pas. Le temps passé, il a refait surface sans avoir jamais eu la tête sous l’eau, mais plutôt les pieds dans le sable. Récemment, après près de dix ans, je l’ai revu. J’ai alors eu les vraies infos, qui m’ont fait comprendre l’impact des fausses infos des collabo. 
 
(c) InfoMigrants
 
La vraie info c’est qu’un ami lui a vendu le rêve sans lui vendre son sommeil.
 
La vraie info, c’est qu’un ami lui a montré le chemin à moitié sans lui passer sa boussole.
 
La vraie info, c’est qu’un ami lui a indiqué un montant qui n’allait tenir qu’un cinquième de son temps.
 
La vraie info, c’est qu’il n’avait pas de vraie info avant de s’engager avec des collabo.
 
Les collabo, ce sont ces passeurs qui, par un tour de passe-passe, changent les règles du jeu après que la facture ait été réglée. Quand les dés sont jetés, avec ou sans eux, il faut avancer. Avancer dans l’inconnu, même si l’issue est incertaine. C’est ce qu’a fait mon voisin de jeunesse. Je ne dirai pas ce qui lui est arrivé, parce qu'il faudrait alors parler de ses raisons à lui, de migrer. Toujours est-il que migrer c’est un droit qui a ses avantages quand on parle de migration régulière, et une épine qui a ses inconvénients quand il s’agit de migration irrégulière. Certains s’en sortent, d’autres pas. Certains savent à quoi s’attendre, d’autres pas.
 
Et pour la migration irrégulière, on revient toujours à cette question à plusieurs volets : Migrant d’où, pourquoi, comment, pour où ? Pour chaque candidat, il faut avoir le courage d’y répondre, en mettant l’information au centre. L’information sur le migrant ; l’information qu’a le migrant. En effet, les profils sont différents. Les petits enfants par exemple ne choisissent pas de migrer, leurs parents choisissent pour eux. Les victimes de guerre, de conflit, de régime politique, de famine, non plus. Eux, la migration les choisit. Mais il y aussi cette autre catégorie : les migrants irréguliers sans raison, avec parfois de bonnes situations dans leur pays de départ, qui diminuent les chances des migrants à raison dont le seul espoir est leur pays de destination. Fait-on seulement la différence ? C’est un brouhaha terrible !
 
(c) laquotidienne.ma

Néanmoins, pour cette dernière catégorie, aussi révoltant que ça puisse parfois paraître, notre rôle n’est pas de choisir à leur place, mais plutôt d’aider à faire des choix éclairés. Parce qu’au final, migrer c’est un choix, mais bien s’informer avant c’est un impératif. Comme la Vérité de Dieu qui affranchit de l’esclavage du péché et de la mort éternelle, une Bonne Information peut éviter bien des risques et sauver bien des vies. Pour les deux, il suffit d’aller aux bonnes sources. Après y avoir puisé, de partager. A quelqu’un qui cherche, ce sera utile d’être bien informé, pour s’engager ou pas en toute conscience. 
 
Évidemment, je ne parle pas des têtes brûlées. Elles, quoi que vous disiez, c’est plié. Je parle des candidats comme mon ancien voisin. Et même pour les têtes brûlées, sait-on jamais, faut quand même essayer.
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria

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17 commentaires

  1. Effectivement, certains choisissent la migration ; d'autres, la migration les choisit.
    Dans les 2 cas, il faut vraiment être courageux.

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  2. Le pire c’est d’arriver dans un pays où tu ne connais personne et personne ne te connaît... l’insertion y est davantage difficile ...🥺🙏🏽

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  3. Avoir la bonne information est capitale en réalité

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  4. Belle manière de décrire les formes de migrations …derrière chaque décision se cache une raison qu’elle soit bonne ou mauvaise

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  5. Ah oui. Le bon chemin on le trouve qu'avec la bonne information. Merci beaucoup pour cet article qui j'espère fera prendre conscience à plus d'un...

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  6. La question de migration ou d'immmigration est complexe. Il sera difficile de le faire comprendre aux partisans de cette entreprise. Parce que d'abord dans beaucoup de cas, ils le font en cachette et evitent certaines sources("credibles"). Pour autant je ne dis pas que c'est impossible.

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    1. Ce n'est pas faux. Le projet se fait souvent en cachette mais souvent en famille aussi. Si une seule personne peut prendre la peine de bien s'informer, ce sera déjà bien.

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  7. Le problème est que l’on est souvent pas informé à l’avant pour essayer de conscientiser ou raisonner le décideur. Dieu nous éclaire

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    1. C'est cette information qu'il faut justement chercher auprès des sources crédibles

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  8. Être "bozayeur" entre autre il faut du courage. La vraie question c'est pourquoi migrer par ses voies quand on connait le degré de danger?

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  9. Mon oncle me disait souvent, formez vous, cultivez vous par l’information

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