WhatsApp : les lanceurs et leurs flèches

- juin 08, 2022


Ça y est ! J’avais promis de revenir un de ces quatre sur les « statuteurs pro ». Nous y voilà. Bon… c’est un néologisme, donc n’allez surtout pas taper ça sur Google pour chercher la signification. Je m’en vais moi-même vous la donner. Je définis les « statuteurs pro » comme des professionnels en statuts sur WhatsApp. Aussi simple que ça. Oui, ça tient ! Je m'explique : la plupart des personnes qui constituent mon répertoire, mettent des statuts sur WhatsApp. Cependant, cette définition ne les concerne pas toutes. Elle concerne surtout celles qui en mettent en longueur de journée. Calculons ! Nous savons que le temps moyen de travail est de huit heures par jour, sans compter les « heures sup ». 
 
Mais combien de personnes passent aujourd’hui plus de huit heures à « statuter » ? Elles prennent dans leur temps de mise en forme au réveil, dans leur temps de méditation, dans leur temps de route, dans leur temps de travail, dans leur temps de pause, dans leur temps de repas, dans leur temps de devoirs, dans leur temps de sommeil, dans leur temps de tout, et ça fait beaucoup si ce n’est énormément de temps. Voilà les « statuteurs pro ». Et je ne parle pas de ceux qui utilisent cet outil pour gagner leurs vies. Ça, c’est autre chose. Je parle de ceux qui l’utilisent pour raconter leurs vies.   
 
Merci de nous dire quand vous mangez, quand vous sortez, où vous allez, comment vous localiser, sur quoi vous dormez, qui vous fréquentez, quand vous êtes malade, quand vous guérissez, quand vous êtes triste ou fatigué, quand vous êtes content ou mécontent. C’est très intéressant. Et je sais déjà ce que vous allez répondre à ceux que vous appelez souvent les « matures » (les « non statuteurs », Ndlr) : « Personne ne vous demande de regarder ». Belle réponse ! C’est tout à fait vrai. Et je pense qu’ils ne peuvent pas s’en plaindre. D’ailleurs, ça ne s’adresse pas toujours à eux, ces statuts. 
 
 
Il y a en effet ce qu’on appelle les « statuts visés ». Tiens donc ! Les statuts WhatsApp sont devenus des flèches. C’est avec ça qu’on vise ses adversaires. Et quel adversaire ? Celui qui a brisé un cœur ; celle qui s’est éloignée de toi ; celui qui n’a pas apprécié ta tenue de classe ; celle qui a comméré derrière toi ; celui qui n’a pas pris de tes nouvelles depuis parce qu'il était occupé ; celle qui serait à l’origine de ton échec ou jaloux de ta réussite. Beaucoup d’adversaires que l’on créé, que l’on s’invente et auxquels l’on envoie des flèches en longueur de journée. Enfantillage ! Et le plus triste c’est que les visés échappent souvent aux flèches parce qu’ils finissent par bloquer leurs lanceurs. Clairvoyance !
 
Cela étant, il y a aussi des adversaires qui entrent en bataille. Statut contre statut, flèche contre flèche. Capture contre capture. Mot contre mot. A l’écran, ça affiche « je m’en fous », « je vis ma vie », « rien ne m’atteint », « je suis passé à autre chose », « désormais c’est moi et moi seul » ; mais derrière, des larmes coulent, des cœurs saignent, des sourires disparaissent, des cris font voler des verres, des plats vont à la poubelle. Les émoticônes d’indifférence appelleraient bien à l’attention.
 
Sérieux ! A quoi bon les « statuts visés » ? C’est une souffrance et une perte de temps, que celui qui se sent blessé pourrait s’épargner s’il engageait une conversation civilisée et privée avec celui à qui il aurait quelque chose à reprocher. Et en le faisant, il se rendrait peut-être compte qu’il n’a pas tout à fait raison, qu’il n’a pas tout compris et qu’il mériterait lui aussi des flèches. 
 

Dans tout cela, nous dépensons une énergie considérable, et les faux adversaires finissent par nous distraire du vrai : l’ennemi de nos âmes. Si nous savions combien il est rusé et dangereux, nous comprendrions que c’est un mauvais jeu qui l’arrange, qu’il alimente et dont il se réjouit pour notre seule perte.
 
Il ne s’agit donc pas de matures ou d’immatures. C’est une question de vérité et de bon sens. Le livre des proverbes dit ceci : « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent ». Il dit encore : « L'insensé même, quand il se tait, passe pour sage ; Celui qui ferme ses lèvres est un homme intelligent ». Evitez donc de tout lancer comme flèche visée. Parce que si vous vous rendez compte que vous vous êtes trompé et que vous regrettez, le visé aura déjà peut-être « screenshoté » vos statuts et mots, comme une photo gravée que vous aurez peut-être du mal à effacer de sa mémoire.
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria

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21 commentaires

  1. Ilan sont nos télés réalités 🤣🤣🤣🤣

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  2. Que dire de plus lorsque tu as tout dit et merveilleusement en plus 👌🏾👏🏽

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  3. Analyse très bien dite ,good job frangine ,que le Seigneur te remplisse davantage de sagesse dans ce sens.❤️

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  4. Tout est très bien dit.

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  5. Très pertinent moi ca me parle et ça appelle a faire plus attention merci et clap

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  6. Effectivement tu as tout dit. Merci.

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  7. Vraiment Feel Maria une vraie perte de temps. Merci beaucoup pour la leçon.

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  8. J'apprends à chaque temps de ton blog...

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  9. Merci pour ces bon conseils Feelmaria 🤗

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  10. ''Beaucoup d’adversaires que l’on créé, que l’on s’invente....'' la plupart du temps c'est le cas. Merci très chère pour cet article!
    La triste réalité est que l'être humain aime attirer l'attention et les réseaux sociaux (RS) ont offert un canal parfait pour cela. C'est hallucinant des fois, ce que les gens sont prêts à mettre sur les statuts. On ne vit plus les choses simples de la vie, à tout moment on sort nos téléphones pour ''capturer le moment présent'' (c'est très bien) mais la seconde qui suit cette photo est déjà sur les RS. Prenons le temps de nous émerveiller devant un ciel bleu, devant un enfant qui nous fait sourire; sans l'outil qui au lieu de nous rapprocher nous éloigne les uns des autres......

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