Les ailes du cœur
Il est beau, il est blanc, et il virevolte. Ses va et vient me donnent le tournis, mais il est rigolo, il est charmant, et désinvolte. Que cherche-t-il à tourner en rond comme ça, aussi haut, tout près de la naine jaune ? Va savoir ! De toute évidence, il est en forme. J’imagine qu’il a déjà déjeuner. Où et quoi ? En tout cas, ça devait être délicieux pour que sa voix tonne autant. Ses jabotements sont saccadés. J’ai beau tendre l’oreille, mais je n’y comprends rien. Ses amis, probablement tout. Normal ! Je ne parle pas la langue, eux si. Et les voilà qui se mettent à piailler, tous en même temps. Que peuvent-ils bien se raconter ? Leur soirée d’hier, arrosée par un bon dîner dans le jardin des prés ? Ça à tout l’air. J’aimerais tant m’incruster, question de discuter, mais hélas je suis tenue à l’écart. Alors je me contente de les regarder.
En a-t-il eu marre ou l’heure est venue pour lui de vaquer à ses occupations ? Ce qui est clair c’est qu’il s’éloigne. Waouh ! Qu’il est vraiment beau et blanc ce bel oiseau qui déploie ses ailes là-haut. Je l’admire, au fur et à mesure qu’il échappe à ma vue. C’est peut-être un long voyage qu’il entreprend et avant lequel il voulait dire au revoir à sa bande. Il reviendra peut-être, mais son éloignement me fait penser à ceux et celles qui partent pour un temps qui nous échappe. Parfois court, parfois long.
Je pense surtout aux familles, amis, proches, connaissances, inconnus, qui en ce moment, sont dans la peine que cause l’éloignement – pour une raison ou une autre – d’un être cher. Ils ne peuvent ni le voir, ni l’entendre. Juste le souvenir de son départ, des photos, et cette question : va-t-il revenir ou pas ?
En effet,
Certains vont en guerre et reviennent, d’autres pas.
Certains vont à l’hôpital et reviennent, d’autres pas.
Certains vont en aventure et reviennent, d’autres pas.
Certains vont en balade et reviennent, d’autres pas.
Je pense à lui, à elle, à eux qui ne sont pas revenus. Je pense […].
Et puis, j’arrête de penser, pour nous réveiller. Oui, pour ceux qui ne reviennent pas, c’est quand même dommage parfois ces aurevoirs pompeux auxquels nous participons volontairement quand on n’a pas voulu porter assistance à celui ou celle qui en avait besoin, alors qu’on le pouvait. Loin de moi l’idée de nous blâmer, mais au contraire de nous encourager à honorer les vivants comme il se doit.
Ne laissez personne à l’écart comme ces oiseaux l’ont fait avec moi. Ils n’auraient pas pu faire autrement, et ça je le comprends. Mais vous, si. Si vous savez ce qui est bien, faites-le. Déployez vos cœurs, comme l’oiseau déploie ses ailes en toute liberté, pour secourir celui qui est vraiment dans le besoin. Je dis bien : "vraiment dans le besoin". Comment savoir, quand le faux se déguise de plus en plus en vrai et que celui qui veut aider peut finalement être pris au piège ? Comment ne pas être dupe, mais aussi comment ne pas devenir insensible ? Je n’ai pas de formule miracle. Juste la sagesse. Et je l’ai déjà dit : « la crainte de l’Eternel est le commencement de la sagesse ». Elle te prescrira d’écouter les plus âgés, de chercher la bonne information, de prendre garde à l’endroit où tu mets ton pied, de ne pas agir sans réfléchir, de ne pas condamner sans preuve, de ne pas cautionner le mal, de savoir à qui tu tends la main, de ne rien faire sans Dieu. D’être bienveillant, mais éveillé et vigilant surtout avec les inconnus.
Dans le monde pourri d’aujourd’hui, et aux enfants encore plus, c’est impératif de rappeler cette recommandation : « Ne pas parler ni donner la main à un inconnu ». Mais aussi, leur montrer comment tendre la main à son prochain et davantage aux siens, de sorte qu’en grandissant ils sachent faire la différence entre les deux, des deux : la prudence et la confiance ; la confiance et la méfiance.
Et toi, sais-tu faire cette différence ? Es-tu prompt à tendre la main à ton frère, ta sœur, ta mère, ton père, ta tante, ton neveu, ton ami(e), dans le besoin, ou à leur tourner le dos ? Contrairement à d’autres qui « étaient » et qui ne demanderaient qu’à « être », eux ils vont et viennent. Rien ne t’empêche donc de leur faire du bien. Et là où tu hésites, à raison peut-être, demande conseil avec l'intention d'agir. La sagesse te guidera.
Clap ou clac !
Feel Maria
20 commentaires
Déployez vos cœurs, comme l’oiseau déploie ses ailes en toute liberté, pour secourir celui qui est vraiment dans le besoin. Je dis bien : "vraiment dans le besoin".
RépondreSupprimerMerci Feel🤗🫶🏾
😉😉😉😉
Supprimer👌 Merci Feel pour cet encouragement à faire du bien 🙏
RépondreSupprimer😉😉🙏
SupprimerBravos pour le travail impeccable que tu fais. J'admire beaucoup la profondeur du texte, mes encouragements
RépondreSupprimerMerciii 🙏🙏
SupprimerTrès intéressant ma frangine ,merci pour la profondeur du texte ,il est très original .👌👍❤️😍
RépondreSupprimer❤️😊🙏
Supprimer🫶🏾Merci feel de la part de 2000☺️
RépondreSupprimer❤️😉😊2000
Supprimer" La sagesse te guidera" ☺️
RépondreSupprimer😉😉
SupprimerIl y'a d'abord le talent dans tout ça..... Prend tes coeurs mamiiiiiiii
RépondreSupprimerHahaha mercii papiiiiii!!
SupprimerTendre la 🖐. Merci
RépondreSupprimer🖐😊
SupprimerMerci beaucoup Feel Maria. Que le Seigneur nous guide 🙏🏻
RépondreSupprimer🙏🏻🙏🏻🙏🏻
SupprimerUn plaisir insatiable de te lire à chaque fois …👏🏽
RépondreSupprimer😉😊 Le plaisir est pour moi d'écrire...
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