Le pays, c’est la maison !

- mars 23, 2022


Il y a quelque temps, j’étais en congé dans mon pays. La joie de revoir certains visages après tant de conversations par messages. Vite ! Caméra, quelques images. Rhalala ! Que nous nous sommes manqués ! Ces rues décorées aux couleurs de la bonne année, cette terre colorée de la capitale « cinq-étoilée », ces grands arbres robustes alignés sur la centrale, ce déplacement du vent qui accompagne mes pas, cet air… l’air du pays. Quand on y est après plusieurs années d’absence, même les chauffards en pleine chamaillerie semblent charmants. Le pays, c’est la maison. Une fois dedans, on se retrouve.
 
En famille, on se souvient, on rit, on chante, on danse, on mange, on est nous-mêmes.
Entre amis, on se retrouve, on prend des nouvelles, on s’exclame, on se vanne, on est nous-mêmes.

 

 Sans parler des connaissances qui se cassent la tête à vous rappeler leurs prénoms alors que vous les connaissez bien ; du chien du voisin qui a mordu son propriétaire qui venait de s’installer dans le quartier ; de l’assistant devenu docteur qui se vante partout à l’université ; du neveu d’un tel qui est entré dans l’armée contre son gré ; de la cousine d’un tel autre qui est allée je ne sais où, vivre sa vie ; de l’enfant de la belle-sœur de l’oncle de la tante paternelle du village qui a fait, je ne sais quoi à qui. 
 
Toutes les nouvelles sont là ! Ce que vous demandez et ce que vous ne demandez pas. Ce qui vous concerne et ce qui ne vous concerne pas. On vous les sert sur un plateau, à côté de fruits et légumes. Ce qui est bien, c’est le ton avec lequel on vous les donne. Même les sentiments des acteurs, les auteurs des récits les maîtrisent. 
 
Voilà une conversation type :
 
- Tu te souviens encore de la fille là ?
 
- Heuuu non ! Quelle fille ?
 
- Toi aussiiii… La fille là noon ?! Qui habitait de l’autre côté de notre cité. Très brune comme ça ! Celle qui ne saluait jamais personne en sortant le matin…
 
- Haa oui Ok. Oui je me souviens. Elle a fait quoi ? 
 
- Attends je te raconte…
 
Là, c’est quand tu te souviens. Si tu ne te souviens pas, l’introduction de l’histoire risque d’être plus longue que ça, avec plus de détails, jusqu’à ce que tu te souviennes. En face de toi, l’auteur est téméraire. Son récit, tu vas l’entendre, avec ou sans ta mémoire, alors vaut mieux forcer ta mémoire. 


- … Je te dis que depuis que sa seule copine avec qui elle marchait a voyagé, elle se sent maintenant bien seule. Depuis un certain temps, elle salue tout le monde. Moi-même quand je passe, c’est avec le sourire. La pauvre ! Sur qu’elle regrette d’avoir….
 
Et tu continues d’écouter l’histoire, avec des analyses qui portent à croire que les propos de « la fille brune » en question ont été recueillis. Il n’en est rien. L’œil a vu, l’oreille n’a point entendu, mais la bouche parle. Heureusement que ce qui t’importe, ce n’est pas l’histoire, c’est la compagnie de ton amie. Parce que les vraies ami(e)s du pays, c’est aussi la famille. Et en famille, n’a-t-on pas dit qu’on se souvient […] et qu’on est nous-mêmes ?
 
Juste, les ami(e)s, faut bien les choisir. Avec tout ce qui dit et se vit aujourd’hui, même pour en avoir, il faut de la sagesse. Non pas de l’intelligence, mais de la sagesse. Et d’après le psalmiste David ou même le roi Salomon, la vraie sagesse n’a qu’un seul commencement : la crainte de l’Eternel !
 
Au pays, en dehors, mais aussi au quotidien, nous en avons besoin pour éclairer nos sentiers. 
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria

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12 commentaires

  1. Trop cool. Celui qui a beaucoup d'amis les a pour son malheur mais lorsqu'on en trouvé de véritables ils sont plus qu'un frère ou une sœur des fois. Le plus grand et le meilleur ami c'est Jésus-Christ

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  2. C'est le pays peut être mais aussi le quotidien.
    Très marrant

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  3. Orrrr! Just make a clap
    J ai bien aimé te lire...surtout la fin..la sagesse dans le choix des amis. Pas besoin d en avoir un max, juste une poignée de sûre. Que l Eternel bénisse nos amitiés et contribue à les entretenir dans ce monde où rien n est acquis

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