La guerre, un passé sans cesse présent !

- mars 01, 2022

« Crac » ! D’abord un. Ensuite deux, après « crac », « crac », « crac », « crac », et puis « boum » ! Ce sont les armes, leurs bruits et leurs impacts. Ça crie, ça hurle, ça tombe, ça court dans tous les sens. Ce bruit assourdissant se fait de plus en plus pressant. C’est la guerre ? La semaine dernière, la question était sur toutes les lèvres alors que les premières images photos s’actualisaient. 
 
On dit souvent qu’on sait quand la guerre commence mais jamais quand ça se termine. Mais en réalité, qui ? Je veux dire, qui sait quand ça commence ? Le haut ou le bas peuple ? Le bas peuple entier ou une partie du peuple ? Une partie du peuple ou un petit groupe de gens ? En tout cas, ils sont nombreux les Russes, les Ukrainiens et résidents de tous bords en Ukraine, qui se sont levés le matin du jeudi 24 février 2022 sans savoir que la guerre avait commencé. Avec Boko Haram au Cameroun, nombreux s’étaient aussi réveillés en 2014 sans savoir que la guerre allait commencer. Il y a eu le Cameroun, mais aussi le Nigeria, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, le Soudan, l’Afghanistan, la Libye, le Pakistan, la Chine, etc.
 
 La liste est si longue, les motifs si différents, avant comme après les indépendances des uns et des autres. On dirait que la guerre fait partie de l’ADN de l’humanité. Tantôt on parle de terrorisme, tantôt de séparatisme. Tantôt il est question d’élection, tantôt d’invasion. Tantôt de crise socio-politique, tantôt de crise économique. Tantôt de conquête, tantôt de reconquête. Tantôt d'accords signés, tantôt de désaccords non-réglés. Tantôt de droit, tantôt de loi. Tantôt de liberté, tantôt de fierté. Tantôt de tout, tantôt de rien. Mais l’humain est au centre. L’humain aux commandes, l’humain en souffrance. Et très souvent, le premier prend le pas sur le second. 
 
Les voisins de l’Europe n'ont donc pas hésité à accueillir les réfugiés de l’Ukraine, rassemblant chaussures, nourriture, vêtements, matelas, etc. Je le disais la semaine dernière, il y a des catégories à qui le mouvement migratoire a tendance à s’imposer comme la seule issue. Hier c’était les autres, aujourd’hui ce sont les autres, demain ce sera les autres. Les autres, c’est toujours tout le monde, dans ce village planétaire qu’est le monde. Mais à très longue distance, on ne peut rien, si ce n’est de voir en images, vidéo après vidéo, l’évolution de la situation, comme en Afghanistan il y a quelques temps. 
 
 
C'est ainsi, qu'à l'occasion d'une pause info, j'ai entendu des étudiants africains sur une chaîne internationale dire leur crainte et leur espoir de regagner leurs pays d’origine, davantage avec cette question de racisme, qui fait tâche, même au milieu des victimes. Alors j’imagine le stress pour celui qui a un frère, une sœur, un père, une mère, un ami, un collègue, en plein dedans. 
 
J’ai dit plus haut qu’à distance on ne peut rien ? Sauf… Attendez, si ! Il y a une chose : prier. Ça paraît banal mais je suis sérieuse. Prier que l’homme de bien se relève s’il vient à tomber ; prier que l’homme de mal se répande avant qu’il ne vienne encore à blesser ou tuer ; prier que celui qui voit sa maison être détruite puisse la reconstruire ; prier que l’enfant qui va être déscolarisé puisse être rescolarisé ; prier que les ressources ne viennent pas à manquer. Prier et espérer que tout ceci vienne à s’arrêter. D’une chose je suis certaine : même au milieu du chaos, la grâce est toujours disponible. 
 
Du coup, même si vous ne connaissez personne là-bas, pensez à ce que vous avez vécu ou ressenti si vous avez été un jour, vous, ou avez eu un proche, dans un pays en guerre. Et même si vous n’avez jamais été dans ce cas de figure, à imaginer la souffrance des victimes, ça ne vous coûte rien de compatir de près ou de loin. Je ne parle ni de Russes ni d’Ukrainiens, ni de soldats ni de civils, ni de nationaux ni d’expatriés, ni d’hymne ni de drapeau, ni d'UE ni d'UA, ni de qui a tort ni de qui a raison. Je parle d’hommes, de femmes, d'enfants, d'humains. Eux, vous et moi sommes les mêmes. 
 
La loi du mort kilométrique je la connais, mais nous pouvons aussi nous en faire pour des semblables en terre étrangère, comme nous, nés poussière. Après tout, la distance n’est qu’une succession de kilomètres. N'empêche que je suis d'accord avec ceux qui pensent qu'il n'y a ni de morts, ni de victimes qui valent plus que d'autres. En Afrique aussi, des victimes de guerre sont enterrées au quotidien. Mais en parle-t-on autant ? Cherche-t-on autant à comprendre, à agir ? On devrait pourtant.
 
Clap ou clac !
 
Feel Maria

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16 commentaires

  1. Ce récit est tellement édifiant. Personne n’aime vivre l’honneur mais je sais une chose depuis ce 24 février 2022 la guerre a une couleur surtout lorsqu’ elle est blanche on parle de mondial…

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  2. Une guerre d'égos, si l'humilité pouvait reprendre le dessus !!!!
    Le monde serait différent.

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  3. La guerre intérieure, hummm

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  4. Imaginer que le monde pourrait un jour connaître la veritable paix n'est que illusion. Le Diable est dans le monde. Il est à l'œuvre. La paix véritable ne sera établie que quand le Christ Seigneur reviendra dans sa gloire.

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    1. La paix aujourd'hui pour le monde dans la globalité n'est qu'illusion c'est évident. Mais la vraie paix, celle qui surpasse toute intelligence et qui garde nos cœurs et nos pensées pures est disponible. C'est celle là que nous devons rechercher et propager. L'illusion de la paix dans le monde ne devrait pas nous empêcher d'agir pour la paix intérieure de chacun(e).

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  5. Des paroles très édifiantes et réconfortantes… Merci Feelmaria !

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  6. Très édifiants ces mots...👏🏽

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