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Je crois fermement qu'on n'est jamais trop jeune pour oser et réussir. Estelle Moliphe en est une belle illustration. A 26 ans, cette jeune Camerounaise est déjà à la tête de deux start-up: Yorgam et Allô Resto. En lisant un post résumant son parcours dans l'entrepreneuriat, j'ai apprécié son dynamisme et son courage, parce que pour mettre sur pied et gérer deux activités, il en faut! Ce que j'ai retenu de nos échanges, c'est qu'elle est très déterminée, et focalisée sur ses objectifs. Bonne lecture! !
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1-Quel est ton parcours académique et professionnel ?

Je suis titulaire d'un baccalauréat série D, et au niveau supérieur, je suis diplômée en Comptabilité et Gestion des entreprises.

2- Qu’est-ce qui te passionne dans la vie?

 La transformation est ma grande passion, pouvoir prendre un produit A et le transformer en un produit B qui visuellement n'aura rien à voir avec A, c'est ça qui me passionne.


3- Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

L'entrepreneuriat, je le pratique depuis toute petite, puisque déjà dès le primaire je vendais divers produits pour me faire mon argent de poche ( goyave, canne à sucre, mangues sucreries etc..), seulement jusqu'en 2016, je ne savais pas qu'on appelait cela entrepreneuriat. Donc j'ai toujours entrepris; en 2017, j'ai juste décidé de me lancer dans le made in Cameroon, dans l'optique de valoriser nos richesses.

4- Peux-tu nous présenter brièvement tes deux activités entrepreneuriales?

"Yorgam" est une startup de transformation de cacao , pour le moment nous avons 3 produits sur le marché: du chocolat en poudre (2500 FCFA), du beurre de cacao (2000 FCFA) et du cacao caramélisé (1000 FCFA). Plus tard, nous comptons élargir au plus notre offre de produits. "Allô Resto", quant à lui, est un service de livraison de repas. 

A l'époque où j'étais salariée, c'était assez difficile de trouver non seulement du temps pour manger mais précisément des mets traditionnels. C'est à partir de là que j'ai eu l'idée de ce service qui est là pour faciliter les choses à tous ces travailleurs qui rencontrent ces difficultés également. Allô Resto c'est aussi un mini traiteur qui offre ses services pour des cérémonies à nombre réduit d'invités (30 maximum pour le moment).




5- Raconte-nous les débuts, as-tu fait face à des difficultés ? Les financements ont-ils été évidents à trouver ?

Aucun début n'est facile, les difficultés il y en a toujours. Je n'aime pas beaucoup m'attarder dessus, parce que le plus important, c'est d'avancer. Parmi les difficultés rencontrées je peux citer: le packaging, les problèmes de pénétration du marché, les mentalités (beaucoup pensent toujours que ce qui est fait au pays est médiocre et ce qui vient de l’extérieur est meilleur).Je n'ai pas cherché de financement externe , j'ai opté volontairement pour le financement sur fonds propres. C'est plus de pression et plus de travail à abattre, mais je sais où je veux arriver donc je m'y suis lancée tout simplement.

6- Qu’est-ce qui, selon toi, fait la particularité de tes produits/services?

Je suis passionnée par chacun de mes projets et cette passion me pousse à donner à chaque fois le meilleur de moi, afin d'offrir une expérience unique à chacun de mes clients. Donc je dirais que ma particularité, c'est ma personnalité.

7- Avec combien de personnes travailles-tu ? Comment se passe la collaboration, est-ce difficile de diriger ton équipe ?

 Mon équipe n'est pas permanente pour le moment. En fonction de mes besoins, je travaille avec des collaborateurs. Ce n'est pas toujours évident quand des personnalités différentes se mettent ensemble pour bosser, mais je pense que cela est également une force.



8- Quelle est ta plus grande fierté à l’heure actuelle ?

Voir mes projets évoluer tous les jours, en donnant de l'envergure petit à petit à chacun d'eux est une fierté absolue.

9- Dans le milieu du business, as-tu déjà été heurtée à des préjugés/jugements liés à ton âge et ton sexe ?

Des préjugés liés à mon genre, oui ça arrive, mais je ne me laisse pas intimider, je sais ce que je veux et où je vais, tant que mes principes et ma dignité ne sont pas remis en cause, ça ne m'intéresse pas. Des préjugés par rapport à mon âge, je n'en subis pas vraiment parce que j'ai toujours eu une corpulence imposante. Du coup en général, à vue d'oeil, on me donne toujours plus que mon âge, et ça aide parfois. De plus, la réaction est toujours la même lorsque je donne mon âge, personne ne s'y attend.


10- Quelles sont tes astuces pour t’organiser au quotidien ?

 Je prépare ma semaine le week-end dans un agenda physique et numérique, je note tout ce qu'il y a à faire et par ordre de priorité, ça me permet d'être focus durant ma semaine.

11- Quel est ton regard sur la consommation du Made in Cameroon dans notre pays ? ?

 Je pense qu'il y a encore beaucoup de travail à abattre pour faire comprendre à nos frères et sœurs l'importance liée à la consommation du Made in Cameroon, mais une chose est sûre: les mentalités changent de plus en plus. Il y a un an, ce n'était pas ainsi, et l'an prochain ce ne sera pas pareil. Je pense qu'on avance lentement mais sûrement dans la bonne direction.


12- Comment te contacter pour avoir accès à tes produits/services ?

 Nous sommes basés à Yaoundé, et nous sommes également présents sur les réseaux sociaux. Nos contacts:  697705629 / 655788953

Retrouvez Estelle sur Facebook: YORGAM 

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« Ok mais…
- On se retrouve au Café d’Iris à 19h si tu veux bien. Je t’y attendrais. A tout à l’heure Megan, j’ai hâte.
- D’accord »

11h43. J’ai accepté l’invitation de « Ghislain ». Pourquoi Megan, pourquoi tu lui as dit oui, tu ne sais même pas qui c’est. Du moins, je ne m’en rappelle pas vraiment. Toutefois, et c’est bizarre, je me sens joyeuse. Euphorique même je dirais. J’ai envie d’appeler Hélène pour lui passer un savon et aussi en savoir plus sur cette voix qui vient de m’inviter sans trop me laisser le choix. Son téléphone sonne sans réponse. Elle a bien choisi son moment pour ne pas décrocher. Tu vas m’entendre Hélène.

Curieusement, autant j’en veux à Hélène d’avoir donné mon numéro sans mon accord, autant je suis excitée à l’idée d’aller à ce rendez-vous et de choisir ma tenue. La robe rouge que j’ai achetée la semaine dernière ? Non, j’aurai l’air d’une aguicheuse en manque. Ou mon ensemble tailleur bleu nuit hyper classe ? Megan c’est un rendez-vous, pas un entretien d’embauche . Levant les yeux au ciel, je pense que je vais m’acheter de nouveaux vêtements. J’en ai déjà beaucoup mais bon, on n’en a jamais assez !


La vendeuse au magasin me présente le nouvel arrivage de robes qu’ils ont en stock. Je flashe d’abord sur une jolie robe fleurie moulante. Elle donne l’impression que j’ai des seins énormes… Next ! Après plusieurs essayages, je commence à désespérer. Et au final, je repars bredouille du magasin. J’ai perdu un temps précieux. Pff… Retour à la maison. Finalement je ne vais peut-être pas y aller à ce rencard. Je ne sais pas quoi me mettre, ça ne sert à rien. Et puis, pourquoi mettre mes espoirs dans cette rencontre avec « Ghislain », puisque ça ne va forcément rien donner ?  Je remets mes pantoufles et je trouve un abri sous mes draps.

 La sonnerie de mon portable me réveille. Quel jour est-on ? Je me suis assoupie sans m’en rendre compte. J’essaie d’attraper mon téléphone sans devoir faire trop d’efforts. 

« Allô…
- Coucou Meg, tu as essayé de m’appeler ? Désolée, j’ai emmené les enfants à leur cours de karaté et je ne me suis pas rendu compte que mon téléphone était sur silencieux !
- Ah d’accord…
- Alors, Ghislain t’a appelé ? » 

Ah oui, « Ghislain ». Le rendez-vous à 19h. Et Hélène à qui je voulais passer un savon. Je reprends rapidement mes esprits.

«- Hélène, pourquoi as-tu donné mon numéro à quelqu’un que je ne connais pas ? Je t’ai déjà dit…
- Comment ça quelqu’un que tu ne connais pas ? Vous avez suivi les mêmes cours en 4ème et 5ème année de fac ! Il m’a abordé jeudi pendant que je prenais ma pause, disant qu’il m’avait aperçue lors de ta soutenance de mémoire. Il voulait se rassurer qu’il ne se trompait pas, alors je lui ai dit qu’en effet j’y étais et que je suis ta sœur.
- Hmm c’est vraiment curieux comme histoire tu ne crois pas ? Et puis je répète : je n’aime pas qu’on partage mon numéro ainsi !

-Ok on se calme, je suis ta sœur aînée alors essaie de baisser d’un ton. Je n’ai pas partagé ton numéro, je l’ai donné à Ghislain. Il s’est montré très poli, et avait très envie de reprendre contact avec toi. Tout ce que je te demande, c’est de grandir un peu et d’accepter d’ouvrir tes bras à la vie. Et puis qu’est-ce que tu perds ?
- … J’ai compris Hélène. Excuse-moi.
- D’accord. Ne refuse pas s’il te propose un rendez-vous. Tout ce que je fais, c’est pour ton bien, je n’ai pas de mauvaises intentions. Prends soin de toi Meg.
- Toi aussi Hélène ».

Elle avait raison. Je ne perdais rien en allant discuter avec lui. Mais est-ce qu’il n’est pas trop tard ? 18h10. On est toujours samedi… On est toujours samedi ! J’ai encore un peu de temps pour me préparer, mais je dois faire vite. Hop, sous la douche. 

Pendant le trajet vers le restaurant, j’ai essayé de me rappeler du visage de « Ghislain ». En cherchant sur Internet, j’ai retrouvé son profil. Merci les réseaux sociaux ! Ah c’est donc toi… A l’époque, on ne se parlait pas beaucoup, sauf quand on devait préparer des exposés. Il était très impliqué dans les activités de la faculté, contrairement à moi qui rentrait directement après les cours. J’étais curieuse de savoir ce qu’il est devenu, ce qu’il fait actuellement. En dehors de quelques informations sur ses goûts musicaux et ses lieux touristiques préférés, il n’en dit pas plus à son sujet sur sa page perso. Mon cœur bat plus vite. Et si le courant ne passe pas entre nous ? Devrais-je vraiment aller à ce rendez-vous ? Déjà que je suis en retard, il est déjà sûrement parti…

« - On est arrivé Madame.
-    Ah, d’accord. Merci Paul. Je vous appelle si j’ai besoin de vous pour rentrer.
-    D’accord Madame. Passez une bonne soirée, vous êtes ravissante.
-    Merci Paul, à plus tard peut-être.»

Café d’Iris, 19h37. Je ne sais pas s’il m’attend toujours, je suis quand même sacrément en retard. Mon cœur recommence sa danse saccadée.  Calme-toi Megan, reste cool. J’entre dans le restaurant en le cherchant des yeux. Une main levée à un coin de la salle interrompt ma recherche. Sa main. Pendant que j’avance vers lui, je n’arrive pas à soutenir son regard fixé sur moi. Je ne sais pas s’il a conscience de ma gêne ou s’il sourit juste parce qu’il est content de me voir. Je ne sais pas ce qui m’arrive ce soir, peut-être parce que ça fait petit bout que je n’ai pas eu de rencard.

« - Vraiment désolée je suis en retard, bonsoir…
-    Bonsoir Megan. T’inquiète, ce n’est pas grave
-  D’accord, tu as déjà commandé quelque chose ?
-    Oui, de l’eau.»

De l’eau… Il ne boit pas d’alcool ? J’espère qu’il n’est pas du genre à juger ceux qui en boivent, et qu’il ne va pas me juger.

- Il y avait une soirée afterwork hier chez un collègue et je me suis vraiment lâché sur la vodka. Alors ce soir, je préfère être en mode « light » !
-    Okay je vois. (Ouf…)
-    Tu es très belle Megan.
-    Merci « Ghislain », c’est gentil.


Il sourit. Encore. Qu’il est beau quand il sourit, je craque. Je me jette sur la carte du restaurant pour ne pas avoir à le regarder. Mon ventre émet un drôle de son comme il sait si bien le faire. J’espère intérieurement qu’il n’a pas entendu. Naturellement, je commande un plat de poulet à la crème fraîche accompagné d’une salade et un mojito. Quant à « Ghislain », il commande un bar au four sur son lit de légumes. Tout ça pour dire que le poisson est accompagné d’une montagne de carottes et de haricots verts…

-    Alors Megan, on a beaucoup de choses à se dire je crois.
-    Ah oui ?
-    Bien sûr, on ne s’est pas revu depuis qu’on a fini le cursus  de Master. Ça fait…
-    Quatre ans déjà.
-    Oui, quatre ans. C’est drôle, je n’ai pas cessé de penser à toi, me demandant ce que tu avais décidé de faire de ta vie…

Ne sachant pas trop quoi répondre sur le coup, j’ai avalé mon mojito d’un trait. Il m’a regardé d’un air amusé, et a commencé à manger son repas qui venait d’être servi. On a passé le reste de la soirée à parler de nos emplois respectifs, de sa situation familiale, de sa passion pour les voyages et les vieux films western. « Ghislain » travaille comme consultant en management pour des organismes internationaux, et est actuellement sous un contrat qui expire dans deux mois environ. Il est régulièrement en déplacement, ce qui, je ne saurais expliquer pourquoi, m’a refroidi. 

Je me suis également demandé pourquoi à 39 ans, il n’avait toujours pas d’enfant. Peut-être il n’en veut pas et préfère vivre sans engagement… Bref. Moi, j’ai principalement parlé de mon boulot, et de combien ça me passionne et de combien je suis douée. Refusant poliment d’en dire plus sur ma vie privée, je ne saurais dire exactement quelle impression il a eue de moi. Ai-je changé selon lui ? Toujours est-il qu’il a demandé si on pouvait se revoir. On verra.  De retour chez moi, je me couche directement, pensive.

De ce que j’ai pu apprendre de lui, « Ghislain » est un grand épris de liberté. Jamais plus de deux ans dans la même boîte, constamment à bord d’un moyen de transport reliant deux villes ou deux pays. Une existence nomade qui ne me correspond pas vraiment. J’aime aussi voyager quand j’en ai l’occasion, mais j’ai toujours besoin de me raccrocher à quelque chose, d’avoir une attache, une ancre. Il a eu pas mal de relations, de belles expériences amoureuses, mais n’a jamais ressenti la nécessité de dire oui pour la vie à une femme. Que voulait-il donc de moi ? Je n’avais ni le temps, ni l’envie de m’amuser. Oui, je n’ai plus une vie sexuelle très remplie, mais j’ai un très bon ami qui me « dépanne » de temps à autre. Alors s’il veut une aventure sans lendemain, non merci. Décidément, on ne peut pas dire que j’ai du bol moi. J’essaie de pleurer mais je n’y arrive pas. Alors, mon pessimisme et moi on finit par s’endormir, n’attendant plus rien du lendemain.

Les jours qui ont suivi, j’ai repris ma vie ou plutôt, ma routine, normalement. Seulement, je pensais à lui. Tout le temps.  Pourtant, je décline ses invitations, trouvant un nouveau prétexte à chaque fois.  Je fais de plus en plus appel à mon « sex-friend » qui ne rechigne pas à la tâche, peu importe le lieu ou l’heure. Rien n’y fait, j’ai « Ghislain » dans la peau. J’ai peur de cette sensation et je sais que ça ne sert à rien de commencer une relation qui n’aura pas l’issue que j’espère. Alors je me fais violence pour mon propre bien. Il a fini par contacter Hélène, par désespoir. 

Elle m’a passé un savon, me demandant à nouveau de faire preuve de maturité. Me disant que revoir « Ghislain » n’allait pas me couper un bras. Que si je ne voulais plus le voir, je devais au moins avoir la décence de le lui dire, au lieu de faire ma gamine. J’ai écouté ses reproches dans dire un mot. Et je n’ai pas changé d’attitude pour autant. Il a cessé de m’appeler et de m’écrire. Loin d’être soulagée, j’étais effondrée. Mais tant pis, c’est la vie.  Les levers et les couchers de soleil s’enchainaient, les réunions de travail se succédaient ; et le soir, seule, je noyais ma peine dans le vin blanc moelleux.
Il pleut ce vendredi. J’aime regarder ces milliers de gouttes impatientes tomber, assise près la fenêtre. Ça m’apaise. J’écoute distraitement le mini remue-ménage provenant du service Comptabilité, en pleine clôture de mi- exercice. Au moins, je ne suis pas seule au bureau tard comme c’est (trop) souvent le cas. Courage les gars… J’attends que l’averse cesse pour pouvoir rentrer. Je n’ai jamais aimé conduire sous la pluie. Ai-je vraiment envie de rentrer ? Oui, je suis exténuée.
En roulant vers la maison, je laisse ma vitre légèrement ouverte, pour sentir le vent et quelques gouttelettes me fouetter le visage. En fond sonore de cette scène presque mièvre, du rap old school dont je suis une fan de la première heure.  Je me retrouve en train de chanter à tue-tête, ce qui me vaudra un « espèce de folle » quelques mètres plus loin. Hihihi.


« -Bonsoir Megan.

Je sursaute. Qui m’attend devant chez moi à cette heure ? Cette voix…Non.

-  Ça fait des semaines que j’essaie de te joindre, que j’essaie de te voir. Je dois bientôt aller travailler pour une autre boîte ; au Japon…
-   Et tu penses que ça te donnait le droit de mêler ma sœur à tes histoires ?
-   Excuse-moi, s’il te plait. Mais tu ne m’as pas vraiment laissé le choix.
-   Ah. Ok. C’est aussi elle qui t’a dit où j’habite je suppose.
-    …
-    Félicitations pour ton nouveau job. Je suis fatiguée et j’aimerais entrer chez moi me reposer. Alors si c’est tout ce que tu avais à me dire, au revoir « Ghislain ».

Il essaie de me retenir pendant que j’essaie d’introduire ma clé dans la serrure. Je tente de me dégager, en lui réitérant mon envie qu’il me laisse tranquille. Je ne saurais expliquer comment, mais il réussit à m’étreindre. Et il m’arrache un baiser, que je lui donne volontiers, capitulant face à mon désir. J’aurais voulu le repousser, mais mon corps ne m’a pas obéi. Non, pas cette fois. Il s’est abandonné aux caresses de Ghislain, lui a ouvert la porte de mon appartement. Il a accepté que ses mains aillent où bon leur semble, approuvant tout, explicitement. Non, mon corps n’a pas résisté à l’odeur de sa peau, à sa douceur fougueuse. Au diable les précautions ! A présent, mon être tout entier ne s’en soucie plus. Tout ce que je veux, maintenant, c’est l’accueillir au plus profond de moi, et ne plus penser à rien. Une certitude : cette nuit restera dans ma mémoire. Oh oui, elle le restera !

Mercredi, 10h18. Je note les dernières recommandations de mon boss au sujet d’un travail que je lui ai envoyé, il y a peu. J’ai du mal à me concentrer, alors je prends une petite pause, près de ma fameuse fenêtre. Le temps est agréable, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Parfait. La rue est calme; il y a juste quelques passants qui marchent sans empressement.  Ça fait trois mois et deux semaines que Ghislain est parti à Tokyo. Il est content de son nouveau travail, il s’y plait. On ne sait pas exactement où on en est, on ne sait pas si on a une relation, mais on se parle régulièrement. Je ne réfléchis pas trop dessus en fait. 

Quant à moi, je suis contente d’avoir des nausées qui me font passer une bonne partie de mes journées aux toilettes. Je suis heureuse de ne plus rentrer dans une bonne partie de ma garde-robe. Emerveillée devant chaque changement de mon anatomie, même minime. Je ne serai plus jamais seule, non plus jamais. 

Oui mon bébé.  Oui, toi qui grandis en moi. Oui, grâce à toi, je ne serai plus jamais seule. Merci de donner un sens à ma vie, et de me permettre désormais d’écrire une nouvelle histoire, au recto mais aussi au verso. Je t’aime.
Maman.


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« - Bon week-end Megan !
- Bon week-end Steph... »

Elle ne m’avait pas entendu dire la suite de son prénom. Déjà loin, comme pressée de rejoindre son époux qui l’attendait dehors, ou de fuir une semaine de travail harassante. Moi j’allais encore faire des heures supplémentaires. Oui, un vendredi. Il est dix-sept heures et trente minutes. Je me prépare du café. Ça me réveillera peut-être. Ou pas. Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de me réveiller. Je reste un moment devant l’écran de mon ordinateur. Je regarde tous ces chiffres sans les voir. Je suis seule au bureau. Je suis toujours seule. Chaque jour, cette solitude que je fuis me suit inlassablement. « Allez Megan, tu es une femme forte, tu as une bonne carrière, tu n’as besoin de personne ». A force de me le répéter, une maigre consolation m’envahit. Je me replonge dans le travail.

Il est presque 20h quand je consulte mon téléphone. Aucun appel manqué. Je me lève pour regarder à travers la fenêtre. Déjà, la nuit s’est emparée des rues. Un groupe de jeunes passe en rigolant et s’arrête en dessous de moi. L’un d’eux lance un regard dans ma direction, et observe pendant quelques secondes la seule lumière encore allumée dans cet immeuble. Puis suivant ses camarades, il s’éloigne. J’ouvre la fenêtre. Les bruits de klaxons, la sirène d’une ambulance, la musique dans une discothèque, les éclats de rire d’une femme qui s’agrippe au bras de son compagnon… Tout m'explose au visage. J’ai l’impression d’être à l’écart de la vie. Condamnée à exister et à regarder les autres vivre véritablement. Je referme la fenêtre. Il est temps de rentrer. Oui Megan, tu ne vas pas éternellement fuir ton appartement.



Ayant décidé de rentrer à pieds ce soir, je marche d’un pas alerte ; j’ai hâte d’arriver à la maison et refermer la porte sur moi. Je ne veux pas croiser qui que ce soit, voir qui que ce soit. Je ne veux surtout pas être vue. Dans ma fuite d’un ennemi invisible, j’ai inconsciemment la tête baissée. Et là, je bouscule un inconnu. Le contenu de mon sac se retrouve au sol. Nous sommes tous les deux embarrassés, et il m’aide tout de même à ramasser mes effets, en s’excusant. Quand je me relève, j’aperçois son visage faiblement éclairé par les phares d’une voiture garée plus loin, derrière moi. Il est beau. Mon Dieu, qu’il est beau !

« Coucou mon amour ! »
Une voix de femme vient casser mon mini-délire. Elle embrasse mon inconnu. Ils s’en vont, main dans la main. Je reprends ma course folle vers chez moi, les yeux embués de larmes, remplie à la fois de colère, d’amertume et de tristesse. C’est toujours comme ça de toute façon. Tout le bonheur pour les autres, rien pour moi. J’ouvre la porte de mon appartement et je m’y engouffre en fermant bruyamment la porte. Je n’ai plus de force alors je balance mon sac et je m’assois sur le sol. Des larmes ruissellent sur mon visage. Je n’arrive pas à m’arrêter, j’ai l’impression d’être la  personne la plus malheureuse au monde. J’en veux au ciel, à la terre entière. J’en veux à mes parents qui ont tracé le schéma de ma vie et l’ont imprimé dans mon cerveau comme une marque indélébile : d’abord réussir ses études, puis se construire une carrière et après se marier avec les enfants en bonus. Je m’en veux de les avoir écouté, d’avoir été si obéissante. Pff…

Avec rage je me relève. J’essuie mes larmes et la morve coulant de mon nez avec la manche de ma veste. Mon ventre émet un son bizarre. Je me rappelle que je n’ai rien avalé de consistant depuis le matin. La pensée de l’énorme pot de crème glacée et des nuggets de poulet qui m’attendent sagement au frigo me procure un étrange réconfort. Je cours me changer, je prends une douche rapide et, munie de mon repas, je m’installe devant une série. J’engloutis en même temps la crème glacée et le poulet. La nourriture m’aide quand je vais mal. Toujours. Les kilos, j’ai commencé à m’en foutre. Qui s’en soucie de toute manière ? Ah oui, ma mère. Mon portable sonne. C’est elle. Quand on pense au chat… Je n’ai aucune envie de décrocher mais je le fais quand même.


« Allô Meg chérie ? Bonsoir ! Comment tu vas ?
- Je vais bien maman et toi ?
- Je vais bien, ton père te salue.
- Dis-lui bonsoir de ma part aussi.
- D’accord. Hélène est passée chercher ses enfants tout à l’heure, elle vient de partir. On a parlé de beaucoup de choses. On s’inquiète pour toi… »

A cet instant, j’arrête de l’écouter. Parce que je sais déjà ce qu’elle va me dire. Je n’entends que ça depuis que j’ai fêté mes trente ans. Cette longue tirade sur les méfaits de la solitude, mon caractère trop dur envers les hommes, ma vie qui ne se résume qu’à mon travail, ma répulsion pour les rendez-vous arrangés, la marche sereine de mon corps vers la vieillesse. Elle savait que je ne l’écoutais pas vraiment, que j’avais hâte de raccrocher, mais ma mère ne se lassait pas de me parler de tout ça, avec espoir. J’avais choisi de vivre à des centaines de kilomètres d’eux, je voulais vivre ma vie sans entendre des critiques en permanence.

 Mon père lui n’aborde jamais ce sujet avec moi, par crainte de ma réaction ou par simple hypocrisie. Un peu des deux peut-être. Il sait que l’éducation qu’ils m’ont donnée ne m’a pas fait que du bien. Il ne cache jamais sa préférence pour ma sœur, qui elle, a déjà la vie parfaite. Assistante de direction, mariée à un homme gentil, avec trois enfants gentils, dans une jolie maison. Toutes les occasions étaient bonnes pour nous comparer. J’ai beau avoir un salaire bien plus élevé, un appartement luxueux et une voiture qui en jette, ça ne change rien. C’est comme si ma vie était un livre où seul le recto des pages était rempli. Incomplète. Hélène vaudra toujours mieux que moi. Elle a tout ce que je n’ai pas. Elle a toujours voulu qu’on soit très proches, mais je la rejette. A chaque fois. Suis-je jalouse ? Possible. Je leur en veux. A tous.

« -Ecoute maman je suis fatiguée je dois me lever tôt demain.
-D’accord ma chérie, mais s’il te plait réfléchis à tout ce que je t’ai dit
- Ok. Bonne nuit maman ».

Retour au silence. J’ai enfin la paix après avoir raccroché. Mais je ne suis pas en paix. Trop de pensées me torturent pour que je puisse dormir. Je repense à la jeune fille que j’ai été. Téméraire, je voulais à tout prix réussir professionnellement, rendre mes parents fiers de moi, avoir beaucoup d’argent et ne dépendre d’aucun homme. Si j’estimais qu’un homme n’était pas à mon niveau financièrement, intellectuellement et même physiquement (on m’appelait Girafe en primaire), il ne méritait pas mon attention. Ni même un rencard.

J’ai rencontré quelques-unes de ces espèces rares, mais le contenu n’était pas à la hauteur du contenant. Immatures et salauds. Me suis-je remise en question ? Je n’en ai pas le souvenir. Et puis je me suis dit que je ne chercherai plus de relation, que quand Dieu le voudra il enverra le bon. Je m’obstine à penser qu’il ne l’a jamais fait. Pour ne pas admettre que je n’ai pas su le voir. Que je me suis plus attardée sur la forme et pas assez sur le fond. Que je l’ai sûrement rencontré mais qu’il n’était peut-être pas grand, beau ou riche.


En attendant, j’ai l’impression de ne pas avancer, de tourner en rond. J’assiste à des mariages à contre cœur, n’arrivant pas à échapper à la sempiternelle question : « A quand ton tour Megan ? ». Je fuis les rencontres d’anciens élèves ou d’anciens étudiants. J’ai réussi ma vie professionnelle mais sans enfant, sans mari, suis-je une vraie femme ? Je n’ai jamais eu de retard. Mes règles arrivent chaque mois comme pour me murmurer à l’oreille : « Non, tu n’es pas encore une vraie femme ». Je vois des femmes plus jeunes que moi fonder leur famille. Rencontrer le grand amour.

Au fond de moi, j’aimerais vivre ça aussi. Aller chez mes amies avec mes enfants et parler de nos expériences en tant que mamans. Finir ma journée de travail et trouver mon compagnon qui m’attend dehors. Organiser des brunchs ou des barbecues, et voir nos enfants courir partout et faire du bruit. Arrêter de côtoyer ce silence qui s’est installé dans ma maison sans mon avis. Je veux quelqu’un à qui je pourrai raconter mes journées, couchée dans ses bras. Sentir ses mains sur mon visage, sur toute l’étendue de mon corps. Quelqu’un qui profitera avec joie et plaisir de mes talents de cuisinière. Quelqu’un avec qui j’aurai la force de tout surmonter et avec qui tout sera possible. Oui je le veux.
Mais c’est comme si tous les hommes, les bons, sont pris. Comme s’il n’en reste plus aucun pour moi. Je ne suis pas moche, je le sais. Maudite peut-être, mais certainement pas moche. Au bureau, dans la rue ou même au supermarché je croise des regards intéressés. Ça s’arrête là. J’ai sûrement un répulsif naturel sur moi qui empêche désormais les hommes de m’approcher. Ça doit être ça.

Je pleure, encore. Et là, la colère m’envahit. Je n’ai jamais été une méchante fille, je ne suis jamais sortie avec le mari d’une autre, donc je ne peux-malheureusement pas- accuser le karma. Je vais à l’église, je fais des dons anonymes à des orphelinats, je donne le meilleur de moi au travail. Mais pourquoi n’ai-je pas droit à l’amour et à des enfants ? Pourquoi ! J’attends une réponse, qui ne vient pas. Alors je réponds à ma question : je ne mérite pas le bonheur. C’est aussi simple que ça.
5h30. Mon alarme sonne et me réveille brutalement. J’ai très peu dormi, mais je suis habituée. Je me précipite vers la salle de bain pour prendre ma douche. Reflexe. C’est quand je termine que je me rappelle qu’il n’y a pas de travail aujourd’hui. C’est samedi. Génial. Je vais certainement trainer au lit durant une bonne partie de la matinée, entre déprime et troisième saison de ma série du moment. Toujours le silence. Je vis dans un immeuble chic, où chacun reste chez soi la plupart du temps. Peu de visites chez les voisins et les fêtes ne sont permises que s’il n’y a pas trop de bruit. Règlement intérieur oblige. On se croise, on se parle peu.

Néanmoins, à cet instant, ce silence me fait du bien. Me retrouver seule avec moi-même. Me reposer surtout, vu la semaine éreintante que je viens de vivre au travail. Je mets pause sur ma série et je m’installe sur le balcon, juste vêtue de mon peignoir. J’aime cette sensation de liberté quand je ne porte pas de sous-vêtements. Je me sens légère. La vue que j’ai depuis mon balcon n’est pas impressionnante, mais je profite de l’air. Un grand bol d’air frais que j’aspire jusqu’à satiété.
L’immeuble se réveille petit à petit. Des parents emmènent leurs enfants faire de la marche. Certains vont au travail et d’autres rentrent d’un vendredi soir très arrosé. C’est le cas de Jérémie, mon voisin du dessus.

« Ça va Megan ?
- Chuut Jérémie tu cries là !
- Chuuut c’est vrai, Désolé, je crois que j’ai trop bu hier!
- Allez une douche et au dodo…
- D’accord, A plus tard Mémé ! »



Il est sympa Jérémie. Le dimanche, il vient souvent regarder des séries avec moi, on rigole bien. Sa copine étudie dans une autre ville, et il lui est super fidèle. Ils envisagent de se marier. Pfff….Dame Tristesse tente de s’emparer de moi à nouveau. Je veux danser, je dois danser. J’ai besoin de me défouler alors je connecte mon téléphone à mon enceinte Bluetooth et je danse. Je ne suis pas sûre de suivre le rythme, peu importe, ça me fait du bien.

J’arrive à ressentir une forme de joie grâce à la musique, je me sens forte. La force, j’ai toujours voulu montrer que j’en ai. Femme invincible, qui ne se laisse intimider par personne, surtout pas par un homme. Une image que j’ai construite à la perfection.

Pendant que je bouge allègrement mon corps sur la musique, je repense à ma promotion au travail. J’étais en concurrence avec Matthieu, qui voulait ce poste autant que moi. Je repense à ces mois de travail acharné durant lesquels j’ai brillé par mon ingéniosité, au point d’impressionner mes patrons, plus que Matthieu. Eh oui, c’est moi la meilleure. J’ai toujours pensé que ma vie privée évoluerait comme ma vie professionnelle. Toujours des victoires au bout. Mais j’ai eu beau attendre la victoire sur le plan personnel, je n’ai pas encore aperçu le bout du tunnel. Est-il même fait pour être aperçu ? Aucune idée. Beaucoup de personnes envient mon parcours et le confort matériel que j’ai acquis assez rapidement. Si seulement elles savaient…

Mon téléphone sonne. J’arrête la musique et je cours voir qui pense à moi aujourd’hui. Numéro inconnu. Intriguée, je ne décroche pas. La sonnerie s’arrête. Quatre appels manqués. « Qui que tu sois, tu avais vraiment envie de me parler …». Je sursaute presque quand la sonnerie retentit à nouveau. Le même numéro.

« Allô ?
-Oui …?
- Excusez-moi, c’est Megan ?
- Oui c’est moi…
- Ah d’accord, c’est Ghislain ; ta sœur m’a donné ton numéro quand on s’est croisé l’autre jour »

« Ghislain » ? Mon cerveau s’active pour décrypter cette voix, ce nom. Quel « Ghislain » ? Et pourquoi Hélène lui a-t-elle passé mon numéro ? Elle va m’entendre, je lui ai déjà dit que je ne voulais plus de rencontre arrangée et que…

« -Tu es là ?
- Euh oui, excusez-moi mais je ne vois pas trop de quel Ghislain il s’agit.
- Assis derrière toi pendant les années de Master, on était constamment dans le même groupe de travail. »
- Désolée, mais je ne vois toujours pas…
- Que dis-tu de prendre un verre avec moi ce soir pour voir alors ? »

Sa voix est si sensuelle, je suis confuse. C’est une des choses qui me séduisent chez un homme, la voix. Je ne veux pas paraitre facile, comme si je n’attendais que ça. Orgueil légendaire, es-tu là ? Je ne veux pas qu’il pense que je n’avais rien à faire ce samedi. Et si c’était un psychopathe ? Ou un autre loser qui va passer toute la soirée à me parler de lui comme s’il était la huitième merveille du monde? Et pourtant j’ai envie de sortir, de savoir à qui est cette voix envoûtante...



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Hello Peeps ! On a tous (enfin je crois) connu des activités, des plats, des voyages, des films ou des séries qu’on n’imaginait même pas pouvoir aimer un jour ; et puis en y regardant de plus près, on est devenu complètement fan ! C’est mon cas et aujourd’hui, je commence avec la série britannique Peaky Blinders. 

Peaky Blinders est une série qui appartient au genre drame historique, créée par Steven Knight et diffusée pour la première fois en septembre 2013. Elle est rendue à sa 5ème saison, avec 30 épisodes au total.  C’est l’année dernière que je l’ai découverte et je dois dire que quand j’ai regardé le premier épisode, je n’ai pas accroché tout de suite. J’ai même d’abord voulu arrêter de regarder, mais j’ai décidé de continuer en me disant que si la première saison ne me plaisait pas, je stoppais tout.

Pour résumer…

L’histoire de Peaky Blinders est inspirée d’un gang qui a véritablement existé au 19ème siècle en Angleterre. Leur nom vient du fait qu’ils utilisent des lames de rasoir cachées dans leurs casquettes. A cette période à Birmingham, soldats, révolutionnaires politiques et criminels se battend pour se faire une place dans le paysage industriel de l'après-Guerre. Le Parlement s'attend à une violente révolte, et Winston Churchill mobilise des forces spéciales pour contenir les menaces.


La série suit donc la vie d’une famille de gangsters de Birmingham à partir de 1919, menée par un homme à la fois dangereux et démesurément ambitieux : Thomas Shelby. Il est secondé par ses frères, et ils vivent principalement les paris illégaux, la contrebande d’alcool et le racket. Seulement, après un vol d’une importante cargaison d’armes, le gang va devoir faire face à l’arrivée de Campbell, un impitoyable chef de la police aux méthodes peu orthodoxes, qui a pour mission de nettoyer la ville.

Ce qui m’a plu au final…

Au fil des épisodes et des saisons, mon intérêt pour la série a évolué. En plus de l’aspect historique mis en avant par la série qui permet d’en apprendre plus sur cette période, l’intrigue aborde également des aspects culturels et questions liées à l’amour, aux relations familiales, à la sexualité, la loyauté, la foi, etc. Aussi, l’apparence est importante pour les Peaky Blinders qui restent assez soignés et élégants avec des costumes trois pièces la plupart du temps.


Le personnage principal, Thomas Shelby incarné par l’acteur Cillian Murphy, est très intéressant et en même temps difficile à cerner. Il est véritablement charismatique et on comprend aisément pourquoi bien que n’étant pas l’ainé de la fratrie, il est le chef du gang, le cerveau de chaque opération. C’est un personnage bien travaillé qui peut être à la fois antipathique, froid, sensible et attachant. 

Les femmes jouent également un rôle important dans la série et font preuve de beaucoup de caractère, en tant que mères, épouses, féministes, ou célibataires. Il y a celles qui participent aux activités criminelles du gang, des femmes investies dans la politique, une agent double des services de renseignement, etc. 


Par ailleurs, on se retrouve facilement pris de sympathie pour cette famille de criminels, ce qui change un peu des héros généralement vertueux présentés au petit écran.  Il s’agit au fond d’une famille comme on voit souvent avec ses secrets, ses disputes, ses réconciliations, l’amour qui règne entre les membres.
Enfin, je trouve que la série est très bien faite, du point de vue de la qualité du tournage, de la façon dont chaque personnage a été pensé, le choix des musiques et de l’interprétation des acteurs. En plus, il y a 6 épisodes par saison, on ne tire pas de long en large sur l’intrigue et il y a de nouveaux protagonistes au fur et à mesure. Peaky Blinders a d’ailleurs reçu de nombreuses critiques positives. Le tournage de la saison 6 commencera cette année pour être diffusée en 2021. En attendant, pour ceux qui n’ont pas encore regardé la série, vous avez encore le temps de rattraper les cinq premières saisons !

Zuzus

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Pour mon premier post Cinéma, j’ai voulu vous parler d’un film qui m’a beaucoup marqué et qu’il m’arrive de revoir avec plaisir : The Pretty One avec la jolie Zoé Kazan. C’est une comédie-drame de 90 minutes, sortie en 2013. Bon je ne vais pas vous raconter tout le film, mais je vais essayer de faire un résumé.

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