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Je crois fermement qu'on n'est jamais trop jeune pour oser et réussir. Estelle Moliphe en est une belle illustration. A 26 ans, cette jeune Camerounaise est déjà à la tête de deux start-up: Yorgam et Allô Resto. En lisant un post résumant son parcours dans l'entrepreneuriat, j'ai apprécié son dynamisme et son courage, parce que pour mettre sur pied et gérer deux activités, il en faut! Ce que j'ai retenu de nos échanges, c'est qu'elle est très déterminée, et focalisée sur ses objectifs. Bonne lecture! !
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1-Quel est ton parcours académique et professionnel ?

Je suis titulaire d'un baccalauréat série D, et au niveau supérieur, je suis diplômée en Comptabilité et Gestion des entreprises.

2- Qu’est-ce qui te passionne dans la vie?

 La transformation est ma grande passion, pouvoir prendre un produit A et le transformer en un produit B qui visuellement n'aura rien à voir avec A, c'est ça qui me passionne.


3- Qu’est-ce qui t’a motivé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

L'entrepreneuriat, je le pratique depuis toute petite, puisque déjà dès le primaire je vendais divers produits pour me faire mon argent de poche ( goyave, canne à sucre, mangues sucreries etc..), seulement jusqu'en 2016, je ne savais pas qu'on appelait cela entrepreneuriat. Donc j'ai toujours entrepris; en 2017, j'ai juste décidé de me lancer dans le made in Cameroon, dans l'optique de valoriser nos richesses.

4- Peux-tu nous présenter brièvement tes deux activités entrepreneuriales?

"Yorgam" est une startup de transformation de cacao , pour le moment nous avons 3 produits sur le marché: du chocolat en poudre (2500 FCFA), du beurre de cacao (2000 FCFA) et du cacao caramélisé (1000 FCFA). Plus tard, nous comptons élargir au plus notre offre de produits. "Allô Resto", quant à lui, est un service de livraison de repas. 

A l'époque où j'étais salariée, c'était assez difficile de trouver non seulement du temps pour manger mais précisément des mets traditionnels. C'est à partir de là que j'ai eu l'idée de ce service qui est là pour faciliter les choses à tous ces travailleurs qui rencontrent ces difficultés également. Allô Resto c'est aussi un mini traiteur qui offre ses services pour des cérémonies à nombre réduit d'invités (30 maximum pour le moment).




5- Raconte-nous les débuts, as-tu fait face à des difficultés ? Les financements ont-ils été évidents à trouver ?

Aucun début n'est facile, les difficultés il y en a toujours. Je n'aime pas beaucoup m'attarder dessus, parce que le plus important, c'est d'avancer. Parmi les difficultés rencontrées je peux citer: le packaging, les problèmes de pénétration du marché, les mentalités (beaucoup pensent toujours que ce qui est fait au pays est médiocre et ce qui vient de l’extérieur est meilleur).Je n'ai pas cherché de financement externe , j'ai opté volontairement pour le financement sur fonds propres. C'est plus de pression et plus de travail à abattre, mais je sais où je veux arriver donc je m'y suis lancée tout simplement.

6- Qu’est-ce qui, selon toi, fait la particularité de tes produits/services?

Je suis passionnée par chacun de mes projets et cette passion me pousse à donner à chaque fois le meilleur de moi, afin d'offrir une expérience unique à chacun de mes clients. Donc je dirais que ma particularité, c'est ma personnalité.

7- Avec combien de personnes travailles-tu ? Comment se passe la collaboration, est-ce difficile de diriger ton équipe ?

 Mon équipe n'est pas permanente pour le moment. En fonction de mes besoins, je travaille avec des collaborateurs. Ce n'est pas toujours évident quand des personnalités différentes se mettent ensemble pour bosser, mais je pense que cela est également une force.



8- Quelle est ta plus grande fierté à l’heure actuelle ?

Voir mes projets évoluer tous les jours, en donnant de l'envergure petit à petit à chacun d'eux est une fierté absolue.

9- Dans le milieu du business, as-tu déjà été heurtée à des préjugés/jugements liés à ton âge et ton sexe ?

Des préjugés liés à mon genre, oui ça arrive, mais je ne me laisse pas intimider, je sais ce que je veux et où je vais, tant que mes principes et ma dignité ne sont pas remis en cause, ça ne m'intéresse pas. Des préjugés par rapport à mon âge, je n'en subis pas vraiment parce que j'ai toujours eu une corpulence imposante. Du coup en général, à vue d'oeil, on me donne toujours plus que mon âge, et ça aide parfois. De plus, la réaction est toujours la même lorsque je donne mon âge, personne ne s'y attend.


10- Quelles sont tes astuces pour t’organiser au quotidien ?

 Je prépare ma semaine le week-end dans un agenda physique et numérique, je note tout ce qu'il y a à faire et par ordre de priorité, ça me permet d'être focus durant ma semaine.

11- Quel est ton regard sur la consommation du Made in Cameroon dans notre pays ? ?

 Je pense qu'il y a encore beaucoup de travail à abattre pour faire comprendre à nos frères et sœurs l'importance liée à la consommation du Made in Cameroon, mais une chose est sûre: les mentalités changent de plus en plus. Il y a un an, ce n'était pas ainsi, et l'an prochain ce ne sera pas pareil. Je pense qu'on avance lentement mais sûrement dans la bonne direction.


12- Comment te contacter pour avoir accès à tes produits/services ?

 Nous sommes basés à Yaoundé, et nous sommes également présents sur les réseaux sociaux. Nos contacts:  697705629 / 655788953

Retrouvez Estelle sur Facebook: YORGAM 

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 Patches est une marque que j'ai découverte en parcourant mon fil Instagram. Ce qui m'a frappé du coup, c'est le mélange harmonieux de tissus différents. Je ne savais pas qu'on pouvait être aussi stylé avec du patchwork ! En discutant avec Sharon, la créatrice, j'ai compris le concept derrière Patches et c'est vraiment intéressant. Cette jeune camerounaise de 29 ans a décidé, après son retour au Cameroun, de se lancer dans l'entrepreneuriat, bien que ça ne faisait pas partie de ses projets au départ. Découvrez son parcours, les difficultés rencontrées, et ses projets.

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1- Peux-tu nous parler de ton parcours académique et professionnel?

 J’ai obtenu mon baccalauréat en sciences biomédicales de la London Metropolitan University en 2014, suivi d’une maîtrise en santé publique de l’Université Nottingham Trent en 2015.

Compte tenu de la nature scientifique de mon baccalauréat et le cheminement de carrière potentiel en laboratoire qui va avec, il était important pour moi d’acquérir de l’expérience dans le domaine, afin non seulement d’enrichir mon curriculum vitae, mais surtout, essentiellement, pour évaluer si vraiment une carrière en laboratoire était celle que je voulais poursuivre.  

Heureusement, j’ai pu effectuer des stages d’été à la Cancer Research UK, University College London et Medical Research Council au cours de ma première, deuxième et troisième année, respectivement. Ces stages m’ont permis de réaliser qu’une carrière dans un laboratoire scientifique n’était pas ce qui me passionnait.  À la suite d’une discussion avec mon père, il est devenu évident qu’une carrière dans le domaine de la santé publique était exactement celle où je serai vraiment épanouie.


 
Après avoir terminé ma maîtrise en 2015, je suis retournée au Cameroun, où j’ai commencé à travailler en tant qu’assistante de projet pour COUNTDOWN - un projet de recherche sur les maladies tropicales négligées (MTN) au Cameroun. À la fin du projet en 2019, j’ai déménagé à Good Neighbors, une ONG sud-coréenne où je travaille actuellement en tant qu’assistante de programme, sur un projet de contrôle de NTD KOICA.

2- Qu'est ce qui t'a menée sur la voie de l'entrepreneuriat ?
 
Très souvent, quand on suit le parcours des entrepreneurs, la plupart affirment « avoir toujours su » qu’ils voulaient être entrepreneurs et démarrer une entreprise. Ce qui n’est pas mon cas. Le désir de démarrer une entreprise n’a pas toujours été dans mes projets ; j’ai toujours été plus encline à travailler dans une structure comme employée, en raison de la stabilité qui vient avec. 

En 2018, j’ai fait coudre une jupe chez mon tailleur, en utilisant une partie d’un reste de tissu parce que j’étais fascinée par l’idée de créer des pièces à partir d’un mix contrasté de tissus Ankara.  Une fois que j’ai porté ladite jupe, j’ai reçu de nombreux compliments et elle a suscité beaucoup d’intérêt, avec des personnes me demandant où je l’ai achetée. L’idée de développer une entreprise axée sur la création de pièces uniques à partir d’un mélange de tissu a traversé mon esprit, mais je n’y pensais pas beaucoup.

Un an plus tard, j’ai eu ce désir de développer une activité en dehors de mon emploi. Je voulais créer une entreprise qui allait apporter un plus aux gens ; alors j’ai immédiatement décidé de concrétiser mon idée de lancer une marque de vêtements axée sur des pièces faites à partir de mélange de tissus assortis. Ceci, après avoir réalisé que beaucoup de marques de vêtements « Afritude » au Cameroun n’offraient pas de telles pièces.  



Je fais partie de ceux qui croient qu’il faut avoir une activité parallèle ; en plus de la sécurité qu’offre un emploi de bureau. Et pour moi, le cheminement en tant qu’entrepreneur consiste essentiellement à équilibrer ces différents objectifs et devoirs, parfois contradictoires.

Par ailleurs, la nécessité de me remettre en question et de sortir de ma zone de confort pour créer la vie que je voulais pour moi-même, a été le catalyseur de mon embarquement dans ce voyage en dépit de la peur et les angoisses qui viennent avec le démarrage d’une entreprise.

3- Quelles sont tes principales passions dans la vie?

Nous trouvons une partie de notre but dans la vie, où nos passions répondent aux besoins du monde, et je crois fermement au fait que nous sommes bénis par Dieu, afin que nous puissions à notre tour bénir les autres.   Je suis passionnée par l’autonomisation des jeunes, l’éducation et le service communautaire, car je crois que c’est uniquement en étant au service les uns des autres que nous accomplissons notre but sur cette terre.

Conformément à ma passion pour l’autonomisation et l’éducation des jeunes, quelques amis et moi avons organisé un projet de retour à l’école en septembre 2018 où nous fournissions des fournitures scolaires et payions les frais de scolarité de 162 enfants défavorisés dans 4 régions du pays – Centre, Littoral, Est et Sud-Ouest. En décembre de la même année, nous avons organisé l’initiative Christmas Without Tears où nous avons fourni des produits alimentaires à 51 familles – 16 à Yaoundé et 35 à Bamenda, avec un accent mis sur les personnes déplacées en interne (PDI), à la suite de la crise anglophone en cours qui paralyse les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

En dehors de ça, j’aime voyager et visiter de nouveaux endroits, apprendre sur les différentes cultures et découvrir de nouveaux plats. Je suis une véritable fan d’Harry Potter (c’est un univers fascinant), et j’aime regarder les drames coréens😄



4- Peux-tu nous présenter la marque Patches, c'est quoi le concept?

Patches est une marque de vêtements en ligne Made in Cameroon, offrant des vêtements sur mesure pour les femmes et les hommes. En tant que marque, nos articles sont créés à partir d’un mélange de différents tissus, avec le tissu africain / Ankara qui est le tissu de base dans la plupart de nos pièces, d’où notre slogan – Clothes with an African twist.

Notre objectif est d’être une alternative aux besoins vestimentaires des gens, en particulier ceux qui sont amateurs d’imprimés africains, indépendamment de leur localisation géographique. Nous sommes fiers de faire partie des entités qui continuent de raconter l’histoire africaine, en mettant en valeur notre créativité, notre innovation et notre diversité. 

Patches a été lancé le 26 mai 2020 avec sa première collection intitulée Premier Collection, et par la suite, la deuxième collection –  Afro-West Collection a été lancée en février 2020.  Nous travaillons actuellement sur notre prochaine collection qui devrait être lancée en septembre 2020, par la grâce de Dieu
💗

Le message clé que nous voulons associer à Patches est de porter un vêtement unique, élégant et abordable.

5- Quelles sont les matières/types de tissu que tu utilises pour confectionner tes créations ?

La principale matière utilisée dans la création de nos pièces est le tissu Ankara. Dans toutes nos pièces, vous trouverez toujours une touche de tissu Ankara ; ce qui apporte à nos pièces, comme l'indique notre slogan, la  « touche africaine».



En ce qui concerne les autres types de tissus que nous utilisons, il y a le coton, la soie, le satin, et la mousseline. Ce qui est beau quand on a une entreprise qui fait dans la mode, c’est la liberté d’expérimenter divers tissus et c’est quelque chose que nous avons toujours hâte de tester. Étant au cœur de ce que nous faisons, nous sommes impatients d’utiliser bientôt autres tissus tels que le denim, le cuir, etc.

6- Travailles-tu seule ? As-tu des collaborateurs ? Comment ça se passe, qui fait quoi, etc.
 
Une marque réussit uniquement s’il y a des personnes qui travaillent pour son succès. Je suis la propriétaire de Patches et le visage de la marque, mais je ne travaille pas du tout seule. J’ai un ensemble de collaborateurs qui veillent à ce que la vision et les valeurs de la marque soient conservées. 

Je travaille actuellement avec 7 tailleurs, dont 5 femmes et 2 hommes. Nos tailleurs masculins travaillent uniquement sur nos t-shirts masculins et féminins, tandis que les dames donnent vie à nos autres pièces.  Chaque tailleur a été sélectionné pour son souci du détail, mais surtout pour le nombre d’années passées à développer son métier.  

Nous collaborons également avec Imagenation, une agence de relations publiques et de marque qui nous soutient dans nos relations publiques.


7- Raconte-nous un peu les débuts de ton activité, c'était difficile ?

Quand j’ai effectivement décidé de lancer Patches, l’un de mes principaux soucis était la peur de l’inconnu, car j’étais sur le point d’embarquer pour ce voyage, sans aucune expérience. N’ayant aucune connaissance préalable en gestion d’entreprise, j’ai dû faire beaucoup de recherches dessus ; j’ai également travaillé sur la recherche de différents tissus, la prospection et l’acquisition de certaines connaissances avant le lancement. Bien sûr, on n’est jamais prêt à 100%, mais une fois que je me suis senti assez confiante, c’était parti.



Une fois lancée, j’ai trouvé que l’idée de Patches comme une alternative à ce qui existe déjà sur le marché a été bien reçue, heureusement. Il est vrai que j’avais une certaine appréhension étant donné que je me lançais déjà dans un domaine avec beaucoup de concurrents existants. Nonobstant, j’ai cru en mon concept et ça m’a donné la motivation pour avancer.

Je suis très reconnaissante pour le soutien que je reçois de ma famille et mes amis, qui m’ont encouragée quand je me suis lancée dans cette aventure. Leur soutien et leurs avis m’ont beaucoup boostée. 

8- Quelle est plus belle expérience en tant qu'entrepreneure?

Dans mon cas, je dirais la liberté ou l’autonomie de donner vie à ses idées. Contrairement à un emploi où vous avez des superviseurs ou des gestionnaires dont vous devez toujours exécuter les idées et attendre leur approbation ; être un entrepreneur et propriétaire d’entreprise, vous donne l’indépendance et la liberté d’explorer votre créativité.

J’aime avoir la possibilité de développer de nouvelles compétences, mais le plus gratifiant est la possibilité d’apporter une valeur-ajoutée aux autres, sous la forme d’une robe ou une jupe
😄. Recevoir des commentaires positifs de la part des clients, qui sont satisfaits de leur achat, est toujours une bonne assurance que ce que vous faites est bien.


9- Selon toi quelle est l'importance des réseaux sociaux quand on mène une activité comme la tienne ?

Que vous soyez une petite entreprise ou une organisation multinationale, je crois que vous avez besoin d’être présent sur les médias sociaux.  Avec tant de gens qui utilisent les plateformes de médias sociaux comme Instagram, Facebook et Twitter, les possibilités de tirer parti de cet accès sont infinies pour toute entreprise. Non seulement c’est un moyen rentable de gérer son marketing numérique, mais ils offrent une marge de manœuvre pour accroître la notoriété de votre marque, se connecter avec les clients existants et potentiels indépendamment de la localisation géographique, et d’accroître ses ventes.

Pour une entreprise comme Patches, qui a uniquement une présence en ligne, l’importance des RS pour nous n’est plus à démontrer. Nous utilisons nos pages Instagram et Facebook pour présenter toutes nos pièces à vendre.  Avant la naissance des médias sociaux, nous n’aurions eu d’autre choix que de créer un site Web, mais avec l’existence des médias sociaux, nous pouvons encore prospérer en toute confiance en nous installant sur nos différentes plateformes sans la pression d’avoir un site web pour le moment.

En tant que petite entreprise qui ne peut pas exploser son budget, la publicité sur les médias sociaux nous a permis d’obtenir beaucoup de valeur. Elle nous a donné de la visibilité, nous a permis d’étendre la portée de nos clients au-delà du Cameroun et de l’Afrique et d’augmenter nos ventes.
Un exemple de l’avantage d’une présence sur les médias sociaux pour nous a été lorsque nous avons lancé notre première collection en mai 2019, et notre tout premier client s’est avéré être une dame de Paris, France, qui a commandé notre jupe SOPHIA, tout simplement après s’être abonnée à notre page Instagram.




10- Que penses-tu de l'entrepreneuriat féminin au Cameroun ? Les femmes ont-elles les mêmes chances de réussite que les hommes ?

Je trouve que beaucoup plus de femmes de nos jours prennent plus de contrôle de leur vie et de leurs finances, que le nombre d’entreprises appartenant à des femmes actuellement en activité au Cameroun continue d’augmenter. C’est encourageant, car cela montre, au plus jeunes surtout, que posséder une entreprise et fournir un produit ou un service de qualité est également dans leurs cordes si elles le veulent.

Pour ce qui est des femmes qui ont les mêmes chances de réussite que les hommes, je pense que oui et non.  Le même accès est accordé aux hommes et aux femmes qui souhaitent enregistrer une entreprise au Cameroun, mais les défis que doivent relever les femmes dans les affaires sont encore nombreux. Ces défis comprennent la levée de capitaux de démarrage et l’accès au financement ,ce qui est parfois difficile car peu de femmes ont des garanties à offrir en cas de demande de prêts bancaires.

La femme d’affaires moyenne au Cameroun est également une mère et une femme, elle a donc le défi d’équilibrer la vie d’affaires et la vie de famille. Plus encore, les femmes sont plus susceptibles de harcèlement sexuel et d’intimidation lorsqu’elles traitent parfois avec des agents fiscaux, contrairement à leurs homologues masculins.

Il existe encore de nombreux stéréotypes concernant les capacités des femmes à diriger et à posséder des entreprises au Cameroun. Il y a beaucoup de femmes intelligentes,  audacieuses,  travailleuses, avant-gardistes et créatives qui dirigent des entreprises prospères au Cameroun comme Rebecca Enonchong, fondatrice d’AppsTech,  Kah  Walla, fondatrice de STRATEGIES, et tant d’autres qui continuent de faire bouger les choses et de montrer que les femmes peuvent aussi être des entrepreneures exceptionnelles, contribuant à la productivité économique non seulement de la famille, mais aussi  du pays dans son ensemble.



11- Quels sont tes projets pour ta marque ?

En tête de mon ordre du jour pour l’avenir de Patches, il y a, bien sûr, la croissance. Il s’agit de continuer à accroître notre clientèle fidèle, en restant concentrés sur l’amélioration de notre développement de produits en termes de polyvalence, de qualité et de prix abordable. Nous apprenons constamment, et notre principal souci est de s’assurer que la qualité est maintenue (produit, packaging, service client), afin d’offrir aux clients le meilleur.

Aussi, j’ai l’intention de créer un site de commerce électronique éventuellement, à travers lequel nos articles peuvent être facilement rendus accessibles à une base de clients encore plus large à travers le monde.

12- Selon toi, quelles sont les qualités pour être un bon entrepreneur ?

Pour devenir un bon entrepreneur, je crois qu’il faut d’abord et avant tout avoir foi en sa vision, son produit et en soi-même. Par ailleurs, il faut avoir la foi en Dieu et avoir confiance en lui.
Plus encore, vous devez avoir du courage, de la détermination et être motivé, parce que vous rencontrerez de nombreuses périodes sèches le long du chemin et pendant ces périodes, votre motivation est ce qui vous permettra de continuer.  Soyez cohérent parce que la lenteur des progrès est toujours meilleure que l’absence de progrès.

Sans oublier la créativité et l’organisation. La créativité est le don qui vous permet de continuer à innover et d’améliorer votre produit ou service et c’est ce qui vous distingue des autres.



Je pourrais facilement énumérer beaucoup d’autres qualités, mais si je devais en ajouter une autre, je dirais la gestion financière. Ce n’est pas quelque chose qui est inné pour beaucoup de gens, et pour la plupart d’entre nous, nous devons développer cette compétence car elle aide à gérer correctement les finances de l’entreprise. Vu que, bien sûr, vous dirigez une entreprise avec l’intention de faire des profits et pour la durabilité.

13- Comment peut-on se procurer tes créations ? 

 Il suffit de visiter nos pages de réseaux sociaux ; sur Instagram et Facebook, @patches.cmr pour voir tous nos articles en stock.  Vous pouvez nous suivre sur l’une ou l’autre des plates-formes, et nous envoyer un message pour passer une commande. De même, vous pouvez nous contacter sur WhatsApp via +237 662238120 ou par e-mail :  patchescmrinfo@gmail.com.

Bon shopping à vous, nous avons hâte de vous voir tous « #PatchedUp
😎 »

Retrouvez Sharon sur Instagram: PATCHES

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C’est à travers une de ses publications dans un groupe Facebook que j’ai découvert le travail d’Ingrid. J’ai trouvé le concept original, et les réalisations magnifiques. Aujourd’hui spécialiste de l’art floral, cette jeune camerounaise de 31 ans a donné vie à sa passion en créant OHSÏ ; et a réussi à trouver un équilibre entre son emploi et cette activité entrepreneuriale. Comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant son interview, ses principaux moteurs sont : la foi, la passion, et le souci de fournir un service de qualité. Bonne lecture !
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1-Quel est ton parcours académique et professionnel ?

Je suis infirmière de profession et de formation. Après avoir suivi un cursus scolaire dans le système anglophone, j'obtiens une licence en soins infirmiers à l’issue d’un parcours de 4 ans à l'université de Buea en 2011. Une profession que j'exerce depuis lors jusqu'aujourd’hui dans un hôpital de la place à Douala où je suis Responsable du bloc opératoire.

2- Qu’est-ce qui t’a menée sur la voie de l’art floral ?

 Mon histoire avec l'art floral débute il y a un an précisément avant le mariage de mon frère au mois d'août.
Je voulais l'offrir en cadeau une déco originale et je suis mise à faire des recherches qui m'ont mené aux fleurs géantes. J'ai alors commandé mon premier pistolet à colle de chine car je ne savais pas où m'en procurer ici ; et j'ai regardé une centaine de vidéos. Après beaucoup de temps, j'ai confectionné ma première fleur 🌺🌺. Elle n'était pas très parfaite, mais je l'aimais de tout mon cœur 😅
Les fleurs n'étaient pas originellement fabriquées à but lucratif. Mais en postant sur mes statuts WhatsApp et Facebook, j'ai commencé à avoir des commandes avant le jour même du mariage.


3- Peux-tu nous présenter OHSÏ, c’est quoi le concept concrètement ?

« Ohsï » veut dire « Tu es belle » en *Ngye Mbô*, le dialecte de mon village Mbouda à l'Ouest du pays.

Chez Ohsï, nous embellissons votre chez-vous et vos événements avec des fleurs géantes faites avec diverses matières. Nous utilisons notamment les matières suivantes :

🌹Papier cartonné de luxe
🌹Tissu pagne wax
🌹Dentelle
🌹Satin
🌹Organza
🌹Mousse

Nous créons des arrangements floraux à couper le souffle qui ont pour but d’agrémenter votre décoration et d'apporter une touche de joie, de gaieté et de luxe.
De plus, nos fleurs sont toutes faites main à la commande du client, selon les couleurs désirées.

5- As-tu des collaborateurs ? Comment ça se passe ?

Oui j'ai des collaborateurs avec qui je confectionne les fleurs (surtout Les grosses commandes). Il s’agit de jeunes dames que j'ai formées.

Quand j'ai une commande importante de fleurs, je les appelle, et nous confectionnons les fleurs ensemble chez moi. Parfois, on fait la livraison et la pose chez les clients ensemble. 😊

6- Raconte-nous les débuts de ton activité, c’était difficile ?

Mes débuts étaient très difficiles car j'ai appris toute seule ; il n’y avait personne pour me guider donc j'ai dû beaucoup faire tourner mes méninges et utiliser ma créativité afin de trouver le papier adéquat qui pouvait convenir à la confection des fleurs. 


Par ailleurs, trouver aussi les lieux d'approvisionnement en pistolet de colle et bâtonnets de colle était un casse-tête. Un des plus grands challenges aussi c'était de trouver comment accrocher ces fleurs sur les murs, rideaux, et aussi confectionner les fleurs sur pied car les tutoriels ne disent pas tout.
Je remercie Dieu car c'est de lui que venait l'inspiration pour continuer et innover.

7- Comment fais-tu pour t’organiser au quotidien, entre ton travail et ton entreprise ?

Au quotidien, je gère les fleurs pendant la nuit et mon travail d'infirmière en journée. Je rentre de l'hôpital vers 16h. Un peu de repos et hop ; je commence la confection jusqu'au petit matin quand j'ai beaucoup de travail.

Durant mes week-ends, j'essaie de jongler entre les fleurs et ma vie sociale et familiale.

8- Quelle est ta plus belle expérience depuis que tu as commencé cette activité ?

 Ma plus belle expérience c’est la joie du partage. Malgré mon emploi du temps chargé, je trouve toujours du temps pour organiser des formations. C'est un moment que j'adore car ça me permet de rencontrer des dames aussi passionnées que moi. Et on échange vraiment, quand elles apprennent de moi, j'apprends aussi d'elles. C’est un bonheur de voir des personnes reproduire ce que tu leur a appris et avoir une source de revenu à travers ça. Et chaque fois que je me donne à fond, je suis encore plus inspirée ❤️



9- Quelle est l’importance des réseaux sociaux quand on gère une activité entrepreneuriale comme la tienne ?

Pour tout commerçant, les réseaux sociaux sont un très bon canal de vente et d'information. Ça te permet de rencontrer et de toucher des personnes qui ne sont pas à ta portée en temps normal. C'est un moyen abordable de faire de la publicité et de se faire connaître. Vous pouvez échanger avec ces personnes comme si vous étiez en face d’elles. En outre, avec la pandémie du Covid-19, beaucoup de personnes se sont habituées à communiquer grâce au réseaux sociaux ; et ce n'est que la floraison de ce mode de communication.

10- Avec les formations que tu organises, on voit que tu as cette envie de partager et de soutenir d’autres femmes. Pourtant en général, les femmes ont du mal à se soutenir mutuellement. Penses-tu que cela peut changer un jour ?

La femme est très complexe de nature. Mais nous n'avons pas été créées pour vivre isolées ; mais plutôt en communauté. La Bible dit que 1 personne chasse 1000, mais 2 personnes chassent 10.000. Donc rester solidaires et unis est un avantage pour chacun d'entre nous.  C'est pour cela qu'après chaque formation, je regroupe les apprenantes dans des groupes WhatsApp où elles peuvent travailler ensemble et apprendre à compter les unes sur les autres. 
Si toutes les femmes comprenaient et voyaient les choses de cette façon, vivre ensemble serait plus facile.


11- Quels sont tes projets pour ta marque ? Où te vois-tu dans 5 ou 10 ans ?

 Mes projets pour OHSÏ, c'est premièrement d'élargir notre gamme d'offres pour offrir des prestations complètes en décoration événementielle.
D'ici cinq ans, c'est notre objectif.
Notre objectif dans 10 ans est d'inclure des gammes de produits cosmétiques naturels à nos offres de services.

12- Selon toi, quelles sont les qualités à avoir pour réussir une activité entrepreneuriale ?

 Pour réussir une activité entrepreneuriale, il faut 3 choses : 

* la passion*

C'est le carburant qui te booste quand tu es prête à tout lâcher, quand tu es épuisée. Il y a une joie particulière quand tu aimes ce que tu fais ; et que ta plus belle et grande satisfaction, c’est la joie sur le visage de ton client.

*le sacrifice*

Il n'y a pas de succès sans sacrifice. Moi je sacrifie mes nuits de sommeil, mes loisirs pour me former et aussi servir mes clients.

*Croire en Dieu*

Dieu est la source de tout ; la source de toute inspiration. C'est Lui qui orchestre les rencontres et qui donne les idées. Sans Lui, nous ne sommes rien 😘









12- Comment peut-on te contacter pour faire appel à tes services ?

 Vous pouvez me contacter en m’écrivant sur ma page Facebook. Je travaille à domicile donc je n'ai pas encore un local. Je suis également joignable via WhatsApp merci 😘

Retrouvez Ingrid sur Facebook: OHSÏ 

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