Aimer, c’est bien ! En pensée, en parole et en acte. Il va donc de soi que pour moi, raconter les histoires qui se terminent par un « happy End » c’est super ! Mais je m’intéresse aussi au « happy Start ».

 

Alors…en 2011, une amie de mon grand frère décide de se marier. Son fiancé, c’est un certain Georges. Un jeune homme qui l’a courtisé pendant plusieurs années, sans succès. Jamais, il n’avait eu jusqu’ici de réponse favorable venant de Stevi avec un « i » ; et pire, tout le temps de sa cour, il n’avait même pas été accepté en tant qu’« ami ». A cette époque, Stevi était « occupée » comme on dit, avec quelqu’un qu’elle aimait profondément. De ce quelqu’un - à qui vous pouvez donner le prénom qui vous plaira – elle s’est finalement séparée plus tard (les raisons, je vous les donnerai inbox😉). Voilà alors que Georges revient à la charge. Tous les deux ont déjà quitté les bancs de l’Université. Georges est devenu un grand comptable, contrairement à « quelqu’un » qui se cherche encore. Georges, lui, gagne beaucoup d’argent. Assez en tout cas pour bien s’occuper d’une famille. Stevi avec un « i », elle, s’est fixée un objectif depuis son adolescence : se marier à 25 ans. Georges accélère donc le dossier, sans que personne ne joue le « 10 » pour lui. Il a ses arguments : amour depuis toujours - même si c’est à sens unique il s’en fout-, argent, stabilité, et amour encore depuis toujours. Stevi ne voit personne depuis deux ans et ses 25 ans approchent. 25 piges. Voilà son élément décisif. A ses 25 finalement, elle décide de dire « oui » à Georges qui fait sa demande pour la énième fois.

 

D’ici, j’entends un lecteur dire : « Haa ! Enfin, les efforts et la persévérance de mon type ont payé ». Je l’entends bien, mais heu…Stevi ne l’aime toujours pas quand elle l’accepte. Même pas un tout petit peu. Les préparatifs du mariage eux, se portent très bien. Tout va bon train. On court ici et là. « Non pas ce tissu ! ». « Je veux de la soie ! ». « Des fleurs rose bonbon ! Rose bonbon j'ai dit ! ». En tout cas tout est chic ! Un tas de choses et de gens vont et viennent. Et moi, je suis fille d’honneur. J’ai pris le bus, quittant de Yaoundé un vendredi après-midi, pour me rendre à Douala (ville où le mariage avait lieu, Ndlr). Le lendemain, samedi, était le « Grand jour ». Mais pour qui ?

 

Mon grand frère, qui est quasiment le meilleur ami de la mariée, va la voir le bon matin du « Grand jour ». Il veut s’assurer qu’elle ne fait pas une « bêtise ». S’assurer qu’entre temps l’amour a poussé comme une plante dans le cœur de son amie.  Mais l’évidence est palpable. Elle lui confirme qu’il n’y a pas eu miracle de sentiment, qu’elle aime encore plus son « ex-compagnon » que son « futur-mari », mais que rien n’y fait : elle a 25 ans, elle veut la stabilité, elle doit se marier. De toutes les façons, Georges aime assez pour eux deux. Tout est dit. Le débat clos.

 

A l’heure de la célébration, ce jour était donc le « Grand jour » des deux. Le plus beau pour Georges dans le fond, et le plus beau pour Stevi sur la forme. Je me souviens d’une mariée ressemblant à une princesse de dessin animé, jolie comme un cœur, le sourire aux lèvres ; mais le regard apeuré, pourchassant le vide, à travers des yeux sans étincelles. Le photographe a dû le voir lui aussi. Des mariages, il en a couvert. Des « Oui Je le veux ! » trèèès hésitants, il en a entendu. On aurait dit que la mariée décidait d’entrer dans une nouvelle lumière – celle de la société -, en s’éteignant. La société ! Qu’est-ce qu’elle ne nous ferait pas faire celle-là !?

 

 

 Voilà donc un « Unhappy Start » ! Mais bof ! Diraient certains. Est-ce que ça compte vraiment d’avoir ce « happy Start » ? Et puis de toutes les façons n’y a-t-il pas des « happy Start » qui deviennent des « cauchemars » et des « Unhappy Start » qui finissent en « jolies contes pour enfants » ? C’est vrai, c’est possible ! Mais voici mon conseil : les histoires ne se ressemblent pas, les personnes ne se valent pas ! Du coup, pour éviter de jouer à la roulette, c’est mieux de tout commencer avec celui que le cœur est capable de filmer sans appareil photo, pour réussir à aimer au-delà du droit et du devoir, avec les hauts et les bas sur la terre, et sans hauts ni bas dans le ciel.

 

Tenez ! A propos, en repensant au regard apeuré de Stevi, je me souviens de cette phrase que j’ai lu dans un livre crédible : « il n’y a pas de peur dans l’amour ; au contraire l’amour parfait chasse la peur... Celui qui éprouve de la peur n’est pas parfait dans l’amour ». Ce même livre dit que la source de ce type d’amour c’est… ?? Je vous laisse répondre ! Trois indices : « D », « E », « A ». Si vous parvenez à reconstituer la phrase à partir de ces trois lettres, vous aurez trouvé la réponse.

 

Clap ou clac !