J'ai découvert le profil de Kevine sur LinkedIn, quand elle a fait une publication pour présenter le premier numéro de son magazine Famille 2.0. Ça m'a tout de suite intéressé parce que je trouvais l'idée vraiment bonne et en parcourant le magazine, je n'ai pas été déçue. J'ai voulu en savoir plus sur cette jeune femme de 22 ans et je pense que vous vous rendrez compte comme moi que lorsqu'on est passionné et motivé, on peut faire beaucoup de choses, quelque soit notre âge...
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1- Peux-tu nous parler de ton parcours et de ce qui te passionne en général ?

Ma vie scolaire a plutôt été un long fleuve tranquille. J’ai fait mes études secondaires dans plusieurs collèges à Yaoundé et j’ai obtenu mon BAC au collège Vogt à l’âge de 16 ans. Ensuite j’ai continué à l’université de Douala où j’ai obtenu une licence, puis un Master I en Communication.  C’est à ce moment que je me suis prise de passion pour l’univers du digital et que j’ai décidé d’arrêter pour faire carrière dans le Community Management.
Je suis une passionnée de lecture, de musique et de progrès. J’ai horreur de faire longtemps la même chose de la même manière.

2- D'où t'es venue l'idée de créer un magazine ?

Il faut d’abord savoir que j’adore lire des magazines. Tu peux le demander à ceux qui me connaissent vraiment. Lorsque je suis dans une salle d’attente, tout ce que je vois comme magazine, je feuillette 😁. Je me rappelle quand je faisais la classe de 4ème, j’avais 300 FCFA d’argent de beignet mais je gardais 100 FCFA chaque mois pour pouvoir m’acheter le magazine qu’on appelle WITCH MAG. Mais l’idée de créer un magazine ne vient pas de moi. Elle vient du contexte, de mes expériences, de ce qui se faisait déjà.

3- Concrètement, c'est quoi Famille 2.0? (Contenu, cible, périodicité, etc.)

Famille 2.0 c’est un trimestriel (pour le moment) magazine axé sur la famille moderne camerounaise et africaine. On aborde tous les sujets concernant la famille sous les angles de vues de chaque composante de cette structure à savoir le père, la mère et les enfants.


4- Quelle a été la réaction de tes proches quand tu t'es lancé dans ce projet ? As-tu reçu beaucoup de soutien ? Qu'est-ce que cela t'a apporté ?

Quand j’ai partagé l’idée avec mes amis, ma famille j’ai reçu tellement de soutien. Au début j’avais peur (pas de leur réaction) mais de ma capacité à mener jusqu’au bout ce projet. Mais grâce à mes amis (je ne suis pas la seule dans ce projet), mes proches, j’ai pu gagner confiance en moi.

5- Comment se passe la collaboration avec les personnes qui travaillent avec toi, combien de collaborateurs as-tu, qui fait quoi?

J’ai commencé avec 2 collaboratrices : Fiel Ebengue et Develle Tchengue. Ce projet, on le porte à trois. Il y a une autre qui vient de s’ajouter à l’équipe. On verra comment ça se passe au fil du temps. Mais les tâches sont bien réparties. Chacune sait ce qu’elle doit faire et essaie de respecter les deadlines ; surtout que chacune de nous bosse soit à temps plein ou en freelance.

6- Quelles sont les difficultés rencontrées lors de la production de ce premier numéro ?

Lors de la première édition, nous avons fait face à une certaine timidité et peur venant de la plupart des parents camerounais, par rapport au fait de se confier. Surtout chez les papas. Les gens ont l’habitude d’exposer leur business, leur point de vue sur la mode. Mais quand il s’agit d’un sujet aussi privé que celui de la famille, beaucoup de réserves sont émises. Nombreux sont ceux qui voulaient partager leurs expériences de manière anonyme. Mais un magazine n’est pas un livre de potins. Hormis cela, tout s’est plutôt bien passé.


7-  Je suppose que tu as eu beaucoup de retours sur ton magazine, étaient-ils positifs?

Des retours sur le magazine, nous en avons eu beaucoup. Beaucoup de positif, vraiment beaucoup. Négatif je ne dirai pas ; mais des points d’amélioration oui. J’ai été tellement émue par ce jeune homme qui m’a contacté sur LinkedIn pour me faire part de ses remarques. Il avait un carnet ou il avait pris des notes sur chaque article. Vous vous rendez-compte😊😊? Il m’a même fait des suggestions.

8- Selon toi, quel est l'apport d'Internet et des réseaux sociaux quand on est porteur d'un projet comme le tien?

Internet est venu révolutionner les choses. Avant pour se lancer dans un tel projet, il fallait des ressources incroyables et tout le monde ne pouvait pas les avoir. Mais aujourd’hui juste avec une idée, internet et un peu de volonté, on peut se lancer.

9- Que penses-tu de ces préjugés qui sous-tendent que les femmes ne sont pas capables de collaborer, de se soutenir et de réussir ensemble ?

Dans mon cas, le principe de Women supporting Women est tellement vrai. Les filles et moi, on se soutient énormément. Chacune a sa vie, ses rêves, ses ambitions. Mais quand il s’agit de se soutenir, on y va à fond. Les femmes sont capables de se soutenir quand leur mindset va au-delà de la compétition. Il y a eu des moments même après le premier numéro où j’ai voulu abandonner. Mais elles m’ont botté les fesses.

10- Que signifie réussir pour toi?

Chacune a sa vision de ce qu’est la réussite. Pour moi réussir, c’est  élever ces personnes qui ont toujours été là pour moi. C’est atteindre les objectifs qu’on s’est fixé et surtout prendre plaisir à travailler pour les atteindre.


11- Quel est ton rêve ? Où te vois-tu dans 5 ans? 10 ans?

Mon rêve ce serait d’ouvrir des agences de création de contenu en Afrique. Chaque contenu créé aura pour but d’améliorer un domaine qui semble encore sous développé. Famille 2.O n’est que l’un de mes premiers contenus. On reproche très souvent l’Afrique d’être pauvre en matière de contenu. Ceci est vrai. Particulièrement le Cameroun.

12- Comment accéder au magazine pour ceux qui ne l'ont pas encore lu?

Pour ceux qui n’ont pas encore téléchargé le magazine, il est disponible via ce lien. Le site web sera prêt pour la prochaine édition. Tous les cadeaux cités se gagnent sur nos comptes Facebook, Twitter et Instagram Famille 2.0.

Retrouvez Kevine sur LinkedIn: Kevine Waffo