Quitter les choses avant..
Je crois véritablement qu'elle est pleine de sens, la citation qui dit: "Si une situation ne vous convient plus, il faut partir. Vous n'êtes pas un arbre".- (Bon l'original est en anglais et je n'ai fait que traduire comme j'ai compris, mais c'est un peu ça l'idée).
Après l'euphorie des fêtes, la magie s'éteint peu à peu, et la vie reprend en quelque sorte son cours normal. Je réalise que je l'ai vraiment fait. M'éloigner d'un certain nombre de personnes pour de bon. Quoiqu'on dise, ça fait un peu bizarre de ne plus avoir de contact, de ne plus se voir, de couper les ponts définitivement. Mais c'était devenu nécessaire pour moi d'en finir avec des "amitiés" qui étaient déjà éteintes depuis longtemps.
Parfois, on se dit que l'on doit garder une relation absolument, parce qu'on se connait depuis qu'on est enfants, parce qu'on a grandi ensemble, parce que nos familles se connaissent, parce qu'on fait les 400 coups, etc. Sauf qu'il peut arriver aux uns et aux autres de changer, sans que votre amitié en sorte indemne. On s'accroche aux souvenirs, on veut croire que le lien qui nous unit est toujours aussi solide, on se donne rendez-vous sans une réelle envie de se voir. Or, la vérité c'est qu'on mène nos vies séparément sans plus se faire des confidences comme avant, on cherche des sujets de conversations pour combler les silences gênants, on fait des selfies avec des sourires de circonstance, on ne se manque plus. Pour ma part, le constat que j'ai fait avec certaines amitiés, c'est qu'on est passé en mode "sens unique".
Être celle qui appelle ou texte toujours, celle qui fait de son mieux pour être présente, celle qui veut faire plaisir même quand elle est limitée financièrement, celle qu'on n'appelle jamais quand tout va bien mais qui sert de psychologue de service quand tout va mal, celle à qui jamais on ne demande sincèrement comment elle va... Au bout d'un moment, c'est un rôle qu'on se lasse de jouer. Peu importe les bonnes intentions qu'on a, il faut avouer une chose: on a besoin de réciprocité. J'ai attendu une réciprocité qu'on ne voulait plus me donner, perdant confiance en moi au passage. Alors j'ai décidé de rompre ces amitiés qui ne m'apportaient plus d'épanouissement, plus de réconfort, plus d'instants sincères de partage.
J'ai décidé de nous épargner cette comédie qui ne nous grandissait pas, et d'avoir le courage de m'affirmer telle que je suis. Cela peut paraître égoïste, mais se voiler la face et faire comme si on est lié par une véritable amitié ne permet pas, selon moi, d'éviter la solitude. On peut faire la fête ensemble, mais lorsqu'on est mal et qu'on a besoin d'une épaule pour pleurer, ces personnes sont-elles présentes? J'ai compris que la qualité est préférable à la quantité, et qu'il vaut mieux avoir peu d'amis sur qui on peut réellement compter. Oh je suis loin d'être parfaite, et moi-même j'ai encore du chemin avant de prétendre être l'amie idéale. Simplement, j'ai compris que le commérage et les conversations futiles ne sont pas un centre d'intérêt de premier choix. Et je suis assez fière de moi, pour avoir franchi ce cap. Avoir moins d'amis n'est pas un malheur, et qui sait, l'avenir peut nous en apporter d'autres.
Ayons des amitiés qui nous permettent de grandir, de comprendre le monde, d'être nous-mêmes, de nous sentir bien, de nous améliorer, d'être positifs, de nous dépasser, d'être plus tolérants. Et sachons quitter certaines choses avant qu'elles nous détruisent.
Zuzus
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