Il paraît que la fin d’une chose vaut toujours mieux que son commencement.
Et s’il existait un commencement sans fin ? Vous me direz « Non, faut pas rêver jeune dame ! » Att…Attention ! Réponse trop rapide. Probablement parce que vous n’avez regardé jusqu’ici que ce que vos yeux humains vous ont proposé. Et dans ce cas, je vous comprends. Vous me dites « Non » eh bien moi, je réponds : « Si ». C’est une réalité, bien plus, une vérité : la Parole ! La Parole, c’est un commencement qui n’a pas de fin parce que non-limitée par le temps. Ouvrez vos livres saints, page numéro une. Et pour ceux qui n’en n’ont pas, levez juste les yeux...
…Un jour, je suis sortie comme d’habitude à 06H30 par-là de la maison. Direction : mon lieu de travail au quartier huppé Ngor Almadies. A l’arrêt de bus où j’attendais la ligne N°218 Dakar Dem Dikk (bus national qui circule à Dakar, la capitale sénégalaise), j’ai levé les yeux vers le ciel. Et là, qu’est ce que j’aperçois ? Le soleil se lever ! D’un jaune rougeâtre magnifique. Il monte petit à petit. Je le vois de moitié, avant de l’apercevoir tout entier après quelques minutes. Il brille, lui le soleil, de sa plus grande clarté au dessus des buildings de la cité. Oups ! Tellement concentrée, j’ai cru avoir manqué mon bus. Ouf ! C’était le 219. J’ai donc encore un peu de temps pour contempler le beau. Mon regard ne finit pas de se balader en haut et là, impossible de ne pas faire un clin d’œil aux nuages, chacun coloré d’un bleu différent de celui des autres. On dirait qu’ils prennent plaisir à se balader, parés de leurs plus beaux atouts.
Que ce ciel est bien habillé ! Mais ça c’est la partie visible.
Avec un simple smartphone, n’importe quel passant pourrait capturer ces images. Mais ce qui m’intéresse plus encore, c’est la partie cachée. Imaginez l’organisation d’une expo-photos dans le ciel. Je vois d’ici les expérimentés du domaine se bousculer pour avoir le marché à des centaines de milliards d’euros. Je vois d’ici, pour une entrée payante, une exposition à guichets fermés, tellement les tickets s’arracheraient comme des petits bouts de pain. Je vois d’ici, une queue à n’en plus finir devant l’enclos. Une bousculade à faire des morts dans le lieu, dit « de vie ». Cette dernière phrase, c’est un peu n’importe quoi ! Une imagination débordante certainement. Mais aussi débordante soit-elle, ce n’est qu’une imagination. Cependant, est-ce pour autant que le lieu est lui aussi imaginaire ? Non, je ne pense pas. Le spectacle est à l’évidence impensable et irréel mais le lieu est bien réel ; aussi réel que vous et moi et prêt à accueillir un autre type de spectacle, lorsque son propriétaire le décidera.
Haaa le Ciel ! Une maison dont on entrevoit d’une manière partielle le portail que forment les nuages.
Même en avion ou en vaisseau spatial, impossible de percer le mystère plus loin que ça. Plus loin que Mars et Jupiter. Plus loin que la lune – devenue la nouvelle destination touristique dont le ticket vaut plusieurs millions d’euros aux enchères – où ces grands amazoniens du monde et autres milliardaires se baladent ces jours-ci. Plus loin que toutes sortes de planète. Parce que l’intérieur du ciel, c’est encore bien plus loin. A l’évidence, c’est la limite de la photographie, aussi 2 ou 3.0 soit-elle, et «l’illimite » (permettez le néologisme), du Créateur de toutes choses. La fin de l’homme, et le commencement d’un Dieu sans fin.
Faudra donc allez chercher nos clichés ailleurs, plus prêts, sur la terre ! Mais pour avoir les plus belles images, je vous suggère de fermer vos livres, d’ouvrir vos cœurs et de voir ! Voyez ! Oui, voyons !
Clap ou clac !
Feel Maria